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La production d'ignifracts par l'incendie du 28 Août 1989 sur les parois de la montagne Sainte-Victoire

[article]

Année 1992 75 pp. 53-58
Fait partie d'un numéro thématique : Sainte-Victoire, hommes et paysages
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53 Méditerranée N° 1.2 - 1992

Note

La production d'ignifracts par l'incendie du 28 août 1989 sur les parois de la montagne Sainte-Victoire

Jean-Louis BALLAIS*, Marie-Christine BOSC**

Le 28 août 1989, à 11 h 43 mn, le feu se déclare à l'extrémité occidentale de la montagne Sainte- Victoire, à l'est d'Aix-en-Provence (fig. 1). Le mistral soufflait à 70-80 km/h avec des rafales atteignant 100 km/h et la réserve d'eau du sol était tombée en-dessous de 10 mm depuis plusieurs jours déjà. Malgré l'intervention rapide des pompiers, en faction à seulement 2 km, les conditions étaient tellement favorables qu'il a été impossible d'empêcher la propagation du feu. En un peu plus de 3 h, tout le versant méridional de la montagne était dévasté par l'incendie. En tout, c'est environ 5 000 ha de garrigues et de forêts claires de Pinus halepensis qui ont brûlé (BACCOUCHE, 1990).

1 - Les ignifracts

Dès les premiers jours de septembre, nous avons pu observer que les parois et les bancs rocheux (calcaires jurassiques, brèches et conglomérats du Crétacé supérieur, de l'Eocène et du Quaternaire) commençaient à s'écailler. A leur pied s'accumulaient des éclats très minces, fragiles, parfois déjà fragmentés, noircis par le feu sur la face externe et laissant apparaître la structure de la roche sur la face interne. Générés par le passage du feu, nous proposons de les nommer ignifracts (du latin ignis : feu) et ignifraction le processus qui les a engendrés (photo 1).

1.1 - Caractérisation statistique

Pour caractériser ces objets et pouvoir les comparer avec d'autres éclats (gélifracts ou thermoclasts), nous en avons fait une étude statistique préliminaire, en particulier celle de leur indice d'aplatissement [la - L + l I 2e, où L est la longueur, / la largeur et e l'épaisseur (TRICART, CAILLEUX, 1955)]. 162 ignifracts ont été prélevés sur une faible superficie, dans le petit bassin- versant (3,1 km2) du ruisseau des Deux-Aiguilles, juste à l'est de l'oppidum de Saint-Antonin (fig. I). L'ignifract moyen prélevé mesure 109,2 mm x 77,9 mm x 18,1 mm pour un poids d'environ 385 g.

En fait, les longueurs varient entre 188,5 mm et 41 mm, les largeurs entre 154 mm et 27 mm et les épaisseurs entre 44 mm et 5 mm. Surtout, l'échantillonnage ne rend pas exactement compte de l'hétérométrie des ignifracts car ni les plus petits, trop fragiles pour être déplacés, ni les plus grands, trop lourds pour être transportés, ont été décomptés.

L'indice moyen d'aplatissement est de 5,6. C'est un chiffre beaucoup plus élevé que celui des gélifracts (2,5 selon TRICART, CAILLEUX, 1955). Mieux, l'indice minimum observé sur notre échantillonnage, c'est-à-dire 2,88, est déjà supérieur à l'aplatissement moyen dû à la gélifraction.

* UFR des Sciences Géographiques et de l'Aménagement, Université d'Aix-Marseille II et URA 903 CNRS. ** UFR des Sciences Géographiques et de l'Aménagement, Université d'Aix-Marseille II.

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