La Gazette des archives, n° 218 / année 2010-2 Formations et associations, de nouveaux acteurs dans le monde archivistique

Morgane BALLET Cécilia CARDON Clémentine MARKIDÈS Le XXe siècle a connu la révolution des «technologies multiplicatrices » 1 et avec elle l’accroissement de la production de documents d’archives et la mise en péril de nombreux patrimoines à vocation historique. Face à cela, le besoin de professionnels compétents s’est fait de plus en plus pressant. La seule École des chartes ne pouvant répondre à cette demande, c’est par les universités que la solution est arrivée dès la fin des années 1970. De nos jours, on peut recenser plus d’une dizaine de formations universitaires diplômantes, de Bac+ 2 à Bac+ 5, amenant chaque année près d’une centaine d’archivistes sur le marché du travail. La question se pose toutefois de savoir si une telle multiplication provient d’une réelle prise de conscience du rôle des archives en tant qu’objet patrimonial à part entière. Le marché de l’emploi semble très dynamique même si l’on peut encore constater une confusion entre les différents métiers de la gestion de l’information. Le rôle et les missions de l’archiviste restent peu connus du grand public. Dans ce contexte de formations en archivistique qui semblent toujours à part, y compris au sein de leurs propres universités, car aboutissant sur un métier peu commun, les étudiants ont ressenti le besoin de se réunir. Les associations d’étudiants et de diplômés en archivistique sont alors nées. Qui sont-elles ? Quels sont leurs buts et leurs moyens d’action ? Nous allons vous présenter ces nouveaux acteurs du monde archivistique dont la présence se révèle de plus en plus utile et incontournable, et d’autant plus depuis leur réunion au sein du Collectif A8 (A pour archives).