Bulletin de la Société préhistorique française 2006, tome 103, no 3, p. 479-505 Marc AZÉMA La représentation du mouvement au Paléolithique supérieur

Apport du comparatisme éthographique à l’interprétation de l’art pariétal

Résumé

Abstract

Introduction

Les premières images de l’humanité sont essentiellement des reproductions d’animaux, des grands mammifères et principalement des herbivores. À ce bestiaire paléolithique, constitué d’une vingtaine de thèmes, s‘ ajoute une multitude de motifs abstraits hâtivement baptisés «signes » , faute de mieux. L’homme est quasiment absent des cavernes comme motif figuratif. Cependant n’est-il pas omniprésent en tant qu’ «auteur » et «spectateur » du décor pariétal ? Toute autre forme de représentation, évoquant l’environnement naturel des animaux, le cosmos ou des structures anthropiques est volontairement niée. L’animal ou plutôt certains animaux apparaissent au centre des préoccupations de l’artiste préhistorique. Pour le préhistorien et a fortiori le pariétaliste, dont la quête ultime, qu’on le veuille ou non, consiste à interpréter le «message » envoyé à travers les millénaires