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Paris ou la banlieue, le choix d'un mode de vie ? Avantages et inconvénients des deux localisations

[article]

Année 1991 50 pp. 93-100
Fait partie d'un numéro thématique : La Région Ile-de-France
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Paris ou la banlieue,

LE CHOIX D'UN MODE DE VIE ?

AVANTAGES ET INCONVÉNIENTS DES DEUX LOCALISATIONS

Jacques Brun, Jeanne Fagnani

u,

'ne opposition schématique a longtemps marqué la recherche sur l'inégale distribution résidentielle des différentes catégories sociales dans l'es¬ pace urbanisé. Certains travaux, notamment en langue anglaise, mettaient l'accent principalement sur le rôle des décisions individuelles en matière de choix du type et du lieu de logement.

D'autres, longtemps plus représentés en France, insis¬ taient davantage sur les contraintes pesant sur les acteurs individuels : politiques du logement, évolution de l'em¬ ploi, du marché financier, structure de la production immobilière, politiques d'équipement urbain, etc. Or les progrès réalisés conjointement dans la connaissance des processus de segmentation du marché du logement, de la mobilité résidentielle et des pratiques urbaines ont mis en évidence que, même dans les grandes agglomérations où les contraintes immobilières sont les plus lourdes, les ménages peuvent développer des «stratégies » variées en matière de gestion de leur budget-logement (Bonva-let, Fribourg, 1990).

L'existence de telles stratégies implique le plus souvent de véritables choix de localisation résidentielle : celle-ci ne fait donc pas que traduire mécaniquement la compo¬ sition des ménages, leur position dans le cycle de vie et leur appartenance socio-économique. D'autres facteurs interviennent, et notamment le mode de vie auquel ils aspirent ou auquel ils sont accoutumés, c'est-à-dire un ensemble de comportements et d'attitudes plus ou moins volontaires, en correspondance plus ou moins cohérente et consciente avec un système de valeurs et de représentations 1. Si le contexte urbain dans lequel vivent les individus influe sur leurs décisions, celles-ci contribuent inversement à la constitution des formes urbaines.

Il existe donc dans les choix relatifs à l'habitat une cer¬ taine marge de manoeuvre, dont l'ampleur dépend des ressources que les ménages sont capables de mobiliser. Pour réduire les effets de cette inégale liberté de choix, c'est au sein d'une même catégorie sociale que nous avons étudié quelques aspects des relations entre les modes de vie des ménages et les arbitrages auxquels ils

procèdent dans le domaine du logement et de sa locali¬ sation. Les «cadres supérieurs et professions intellec¬ tuelles supérieures » offrent un champ d'observation particulièrement pertinent car leur marge d'initiative est relativement étendue grâce à leurs revenus. De plus il est généralement admis que certaines fractions de ces «couches moyennes supérieures »jouent un rôle impor¬ tant dans la diffusion de nouveaux modèles culturels de consommation. Toutefois, en raison des fortes tensions du marché immobilier parisien, les ménages appartenant à ces couches moyennes ne peuvent satisfaire simulta¬ nément toutes leurs exigences et aspirations en matière

d'habitat. Ils doivent hiérarchiser leurs priorités, procé¬ der à des arbitrages et accepter des renoncements, en ce qui concerne soit les caractéristiques de leur logement (confort, taille), soit son environnement résidentiel, soit

1 . «Le choix entre la location et l'accession à la propriété du logement, qui s'offre pratiquement à tous les Français, constitue le premier pas sur deux routes, deux types différents de gestion du mode de vie, qui traduisent deux attitudes fondamentales à l'égard de soi et de la société » (Mendras, 1988, p. 199).

Les Annales de la Recherche Urbaine n" 50, 0180-930-XI91I50I93I8 -© MELATT

LA RÉGION ILE DE FRANCE 92-93

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