Figures

Chargement...
Couverture fascicule

Le codex relié à l'époque néo-hittite

[article]

Année 1958 12-2 pp. 177-181
doc-ctrl/global/pdfdoc-ctrl/global/pdf
doc-ctrl/global/textdoc-ctrl/global/textdoc-ctrl/global/imagedoc-ctrl/global/imagedoc-ctrl/global/zoom-indoc-ctrl/global/zoom-indoc-ctrl/global/zoom-outdoc-ctrl/global/zoom-outdoc-ctrl/global/bookmarkdoc-ctrl/global/bookmarkdoc-ctrl/global/resetdoc-ctrl/global/reset
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
Page 177

LE CODEX RELIÉ A L'ÉPOQUE NÉO-HITTITE

Les fouilles de Nimrud en 1953 ont apporté des vues nouvelles sur l'ancienneté de la tablette à écrire : le roi Sargon II d'Assyrie (722-705 avant J. C.) avait fait copier un texte astronomique sur une série de tablettes en ivoire, au creux recouvert de cire, reliées par un jeu habile de charnières. Ces tablettes furent trouvées dans la boue, au fond d'un puits de l'ancien palais d'Assournasirpal à Nimrud (1). On y découvrit en même temps une série de tablettes de bois de noyer dont la cire portait le même texte. Les de bois ne sont pas munies de charnières, mais elles présentent des trous, qui font supposer qu'elles étaient rassemblées au moyen de petites lanières de cuir (2). Pour autant qu'on en puisse juger, ces tablettes, groupées au nombre de trois ou quatre, formaient un genre de polyptyque. Repliées et mises l'une sur l'autre, elles se présentaient comme un bloc compact.

Un relief assyrien de la même époque, conservé au British Museum (3), nous montre deux scribes inscrivant une liste de prisonniers, l'un sur un l'autre sur un codex. Il est impossible de se rendre compte si le codex est formé de tablettes au creux enduit de cire pour recevoir l'écriture au stylet, ou si ce sont des planchettes sans creux sur lesquelles on écrivait au pinceau, mais nous savons en tout cas que chez les Hittites, une classe spéciale de scribes écrivait à l'encre.

En examinant avec soin les stèles de l'époque néo-hittite, je suis arrivée à la conclusion qu'à Marash, à peu près au moment du règne de II d'Assyrie, on écrivait au pinceau. Citons d'abord la très belle stèle du Louvre, provenant du tombeau de Tarhupas à Marash (PI. 26) (4). Nous y voyons un jeune prince debout sur les genoux de sa gouvernante. Dans la main gauche, il saisit le lien par lequel il retient un oiseau; il a un pinceau dans la main droite et il regarde vers le codex relié qui remplit très un vide de la composition générale; un double godet pour l'encre est attaché à son poignet gauche. Le codex comporte un fermoir dont on voit le bouton orné sur le plat.

Une autre stèle, trouvée à Sendschirli et conservée au musée de Ber-

(1) Mallowan (M. E. L.), The excavations at Nimrud (Kalhu), 1953, dans Iraq, 16 (1954), p. 98-99 : 16 tablettes en ivoire, n°* ND. 3557-3572, pi. XXII-XXIII. — Wiseman (D. J.), Assyrian writing-boards, dans Iraq, 17 (1955), pi., fig., p. 3-13. — Howard (Margaret), Technical description of the ivory writing-boards from Nimrud, dans Iraq, 17 (1955), fig., p. 14-20.

(2) Mallowan (M. E. L.), op. cit., p. 98 : tablettes de bois, n™ ND. 3575-3581.

(3) Londres, British Museum, 124955. — Wiseman, op. cit., pi. III. 2 : bas-relief de Sennacherib. Cf. Phoenix, II, 1956, p. 54.

(4) A(ntiquités) Orientales) 19222. — Contenait (G.), Monuments mésopotamiens nouvellement acquis ou peu connus (Musée du Louvre), dans Revue des arts asiatiques, 12 (1938), p. 37-38, pi. XXIVb ; Contenau (G.), Manuel d'archéologie orientale, IV. Les découvertes archéologiques de 1930 à 1929. Paris, 1947, p. 2213-2216, fig. 1244.

177

doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw