Les mathématiques selon YEncyclopédie

Les principes généraux

Conçue à l'origine comme une simple traduction, quelque peu remaniée, de la Cyclopedia d'Ephraïm Chambers, V Encyclopédie avait pris entre les mains de Diderot et de d'Alembert une orientation beaucoup plus ambitieuse. Le but essentiel poursuivi par ses inspirateurs était de donner un tableau clair et général « des efforts de l'esprit humain dans tous les genres et dans tous les siècles », tout en mettant en lumière « l'entrelacement » des diverses parties des sciences et des arts. Le premier pas dans cette entreprise lut de dresser

un « Arbre Généalogique de toutes les Sciences et de tous les Arts qui marquât l'origine de chaque branche de nos connaissances, les liaisons qu'elles ont entre elles, et avec la tige commune et qui... servît à rappeler les différents articles à leurs chefs » (Prospectus, p. 2).

S'inspirant de la classification donnée par Bacon dans son Novum organum scienliarum, les Encyclopédistes s'efforcèrent de déduire toutes les connaissances de nos facultés. Le tableau du Système des connoissances humaines qu'ils conçurent à cette occasion est donné dans le Prospectus de YEncyclopédie, publié «en novembre 1750 (1) et, avec quelques remaniements de détail, à la suite du Discours préliminaire, dans le tome I de YEncyclopédie, publié en 1751 (2).