Plan

Chargement...

Figures

Chargement...
Couverture fascicule

Le déchiffrement du Disque de Phaistos est-il possible par des méthodes statistiques ?

[article]

Année 1975 77-1-4 pp. 9-19
doc-ctrl/global/pdfdoc-ctrl/global/pdf
doc-ctrl/global/textdoc-ctrl/global/textdoc-ctrl/global/imagedoc-ctrl/global/imagedoc-ctrl/global/zoom-indoc-ctrl/global/zoom-indoc-ctrl/global/zoom-outdoc-ctrl/global/zoom-outdoc-ctrl/global/bookmarkdoc-ctrl/global/bookmarkdoc-ctrl/global/resetdoc-ctrl/global/reset
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
Page 9

°\

LE DÉCHIFFREMENT DU DISQUE DE PHAISTOS EST-IL POSSIBLE PAR DES MÉTHODES STATISTIQUES?

Le Disque de Phaistos a donné lieu depuis sa découverte, en juillet 1908, à diverses tentatives de déchiffrement dont certaines à caractère passablement extravagant ont contribué à répandre l'idée que le disque était indéchiffrable.

Parmi ces essais, très peu ont fait appel à. la statistique. Même les tentatives dans lesquelles la statistique n'est pas totalement absente, comme celles de E. Schertel [11] ou Benjamin Schwartz [12], se contentent de considérations éparses et embryonnaires. Aucun essai systématique utilisant l'ensemble des ressources de la statistique comme instrument de travail n'a eu lieu jusqu'à ce jour. D'où la question que l'on peut légitimement se poser : le déchiffrement du Disque de Phaistos est-il possible par des méthodes statistiques et si oui, par lesquelles?

Avant d'aborder le fond de la question, nous examinerons tout d'abord une objection souvent formulée : la longueur du texte du disque n'est-elle pas insuffisante pour espérer un déchiffrement par des méthodes statistiques?

Nous n'hésiterons pas à, répondre par un non catégorique : le Disque de Phaistos comporte 241 signes au total : c'est largement suffisant pour le soumettre à des méthodes statistiques avec une chance raisonnable de succès.

Nous rappellerons tout d'abord quelques précédents historiques : le syllabaire chypriote a été déchiffré aux trois-qüarts en 1872 par l'assyriologue anglais G. Smith [13] (qui connaissait mal le grec !) à partir de l'inscription d'Idalion1 qui ne comporte que 1010 signes, soit quatre fois plus seulement que le Disque de Phaistos ; les inscriptions pseudo-hiéroglyphiques de Byblos ont de même vu leur secret percé à jour par E. Dhorme [2] alors qu'elles ne comprennent au total — si l'on excepte les fragments de stèle dont l'écriture est passablement différente — que quelques 678 signes, soit trois fois seulement la longueur du texte du disque.

Mais pour convaincre le lecteur de la possibilité d'un déchiffrement par des méthodes statistiques, le mieux est peut-être d'emprunter au « Manuel de Cryptographie » du général L. Sacco (traduction française du capitaine J. Bres, Paris, 1951) qui fait autorité en matière de déchiffrement, l'exemple suivant : Considérons le texte :

PWQIF CQMQA SNDTQ MQENG WVVWB IVUQA WNEMQ ABCXQ XBCXU BVXQF CWVNI VVQMQ

1. N° 217 des Inscriptions chypriotes syllabiques d'O. Masson, Paris, 1961.

doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw