POLITIQUE ÉTRANGÈRE 1/2001
Ingo KOLBOOM
Francophonie internationale : plaidoyer pour une réflexion et un réflexe franco-allemands
La francophonie internationale : de Hanoi à Moncton
La communauté francophone internationale a achevé son VIIIe sommet de la Francophonie, en septembre 1999, à Moncton1, fief des Acadiens, au Nouveau-Brunswick, dont le gouvernement figure parmi les 55 États et gouvernements qui se réclament du « français en- partage ». Le précédent sommet, à Hanoi, en 1997, avait parachevé la réforme d'une Francophonie multilatérale empêtrée dans un bric-à- brac institutionnel et lui avait donné une nouvelle structure hiérarchique avec, à sa tête, un sommet intergouvernemental et un nouveau
Ingo Kolboom est professeur à l'Université de Dresde et membre du Haut Conseil culturel franco-allemand. E-mail : kolboom@rcs.urz.tu-dresden.de
1 . L'auteur fonde son commentaire sur ses propres observations lors du sommet de Moncton, à titre d'observateur-médias. Le reste de l'article se base sur sa conférence « Quels intérêts et quelles approches pour la Francophonie internationale ? », au Centre de recherche en civilisation canadienne- française de l'Université d'Ottawa (octobre 1998). L'auteur utilise le mot francophonie parfois avec un grand « F », parfois avec un petit « f », la majuscule se référant à la Francophonie en tant qu'institution politique.