LA CAUSE DU BREVET *

1. Le brevet

1.1. Corpus

La formation en français langue maternelle dans le premier cycle de l'enseignement secondaire français est orientée, en principe, par l'examen du Brevet des Collèges qui se déroule en fin de classe de troisième. L'épreuve de français comprend deux parties, la première prenant pour base « un texte littéraire... d'un auteur de langue française » (Arrêté du 23/01/1987), la seconde étant une « dictée de contrôle ». Sur le texte littéraire sont greffées des questions de « grammaire » de « vocabulaire » et de « compréhension » ; toutes ces questions « favorisent autant qu'il est possible la compréhension du texte » (id.). Les questions de grammaire, généralement au nombre de trois, parfois deux ou quatre, font presque systématiquement une place à la thématique des circonstanciels de cause, à laquelle nous allons nous intéresser. Le corpus suivant regroupe les questions relatives à ce domaine posées lors de la session de juin 1989, et sa constitution tient compte des « commentaires et corrigés détaillés » fournis par Rolland (1989).

Les questions retenues l'ont été en fonction des critères suivants :

— question demandant l'expression d'une conséquence, d'une cause ;

— réponse mentionnant cause ou conséquence ;

— réponse par une des conjonctions car, parce que, puisque, tant... que, si bien que, de telle sorte que, régulièrement associées par les manuels à l'expression de la cause ; plus un groupe nominal introduit par par (ex. 2). Ce regroupement exclut les circonstances de « temps » (deux questions), de « but » (une) et de « supposition » (une), qui font l'objet de consignes du même type que celles que nous avons retenues ; quatre circonstances « d'opposition » sont jointes au corpus (voir 1.З.1.).

La numérotation des énoncés est faite selon la liste alphabétique des académies, de (1), Aix-Marseille, à (21), Strasbourg. Les trous dans la numérotation correspondent aux académies où l'on n'a pas proposé de question sur le thème.

(1) Les nouveaux venus en Provence ont des faiblesses pour le mistral. Ils trouvent ce vent sec et frais, tonique, sportif, sain, jovial. (M. Tournier)

Transformez ces deux propositions indépendantes de manière à obtenir deux propositions coordonnées.

(2) Le grand-père criait fort, il ne cognait pas, respectant la personne humaine. (M. Chaix)

a) Remplacez [le] groupe [respectant la personne humaine] par :

— une proposition subordonnée ;

— un groupe nominal prépositionnel.

b) Donnez la fonction de ces deux constructions (vous indiquerez le mot complété).

(4) On ralentissait la machine, par précaution. Aussi, en bas, l'émotion grandissait-elle. (E. Zola) Unissez ces deux phrases :

— en une phrase complexe faisant apparaître une proposition subordonnée de conséquence ;

— en une phrase complexe faisant apparaître un rapport de cause.

(5) Dans [la phrase] Les enfants affluèrent de plusieurs lieues à la ronde, parfois par cars entiers, car on avait alerté les écoles, les maisons de redressement et les orphelinats. (M. Tournier)

a) Substituez à la coordination une subordination.

b) Récrivez cette phrase en exprimant le rapport inverse.

(8) Nous avons parlé des espèces en voie d'extinction, ce qui était normal, vu qu'à son âge il était le premier menacé. (E. Ajar)

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