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La spécificité pluviométrique du Massif Central / The specific rainfall characteristics of the Massif Central

[article]

Année 1990 65-2 pp. 90-96
Fait partie d'un numéro thématique : Le climat de la France
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Revue de Géographie de Lyon Vol. 65 / № 2 / 1990 / p. 90 à 96.

LA SPECIFICITE PLUVIOMETRIQUE DU MASSIF CENTRAL

Gérard STARON

CRENAM, Université de Saint-Etienne Docteur d'Etat (Géographie)

II apparaît inutile de présenter le Massif Central, vaste espace géographique au centre de la France, dont le nom évoque à lui seul l'idée d'un bloc montagneux compact, qu'il n'est pas. Cette moyenne montagne n'est en effet ni massive, ni centrale, si l'on considère la simple situation géographique à l'intérieur de la France, et elle semble bien tirer de ce paradoxe apparent ses principales spécificités climatiques.

Une simple référence au relief suffit pour remarquer qu'une ligne de crête majeure en forme de fer à cheval enserre de vastes zones déprimées centrales. L'axe sommital du Limousin, au Sancy, au Cantal et à l'Aubrac rejoint par le sud de la Margeride celui qui s'étire des Cévennes au Pilât par le Mézenc. Les complications à ce cadre apparaissent avec un alignement montagneux méridien central (Margeride, Velay, Livradois, Forez et Madeleine) qui sépare en deux ensembles déprimés le centre du Massif Central avec les Limagnes d'un côté et les bassins de la Loire de l'autre.

L'analyse sommaire du relief montre qu'il s'agit surtout d'une multitude de hauts plateaux aux sommets arrondis et distincts, disposés selon plusieurs axes, celui des hauteurs volcaniques de l'ouest qui s'étire des monts Dome à l'Aubrac, celui de la partie centrale qui s'allonge des monts de la Madeleine au Velay et à la Margeride, celui de la bordure orientale avec les Cévennes et leurs prolongements septentrionaux jusqu'au monts du Beaujolais. Avec l'inclusion du Lévezou et des plateaux du Limousin, cet espace ressemble plus à une marquet- terie de blocs distincts qu'à un ensemble massif ; nous savons d'ailleurs depuis P. Estienne (1956) qu'il subit l'affrontement climatique des influences océaniques, méditerranéennes et semi-continentales sans imprimer une marque très forte au climat. Nous avons cru préférable d'exclure de notre étude, le Morvan au nord-est, le Sidobre et la Montagne Noire, qui bien que géologiquement rattachés au Massif Central, en

constituent toutefois des appendices nettement séparés par des régions plus basses.

Que penser également d'un "massif" dit "central" dont le centre géographique est occupé par une gigantesque cuvette avec les Limagnes et le sillon de la vallée de l'Allier. D'une façon générale, cette organisation du relief en arcs montagneux enserrant des dépressions ou vallées internes souvent ouvertes vers le nord, est un trait majeur qui influence fortement le climat de l'ensemble, d'autant plus que le phénomène est visible à toutes les échelles géographiques. C'est notamment sensible dans la dépression à l'intérieur de l'arc du Lévezou, dans les bassins de la haute Truyère de Saint Chely d'Ap- cher à la région de Saint-Flour, dans l'ensellement entre les reliefs volcaniques du Cantal et du Sancy, ou dans le petit bassin du Livradois. Enfin au niveau régional, comment ne pas évoquer les coupures transversales des vallées du Lot et du Tarn, et surtout les deux gigantesques sillons effondrés de l'Allier et de la Loire avec leur suite de bassins et de plaines.

L'organisation générale du relief représente ainsi un facteur essentiel de la spécificité pluviométrique du Massif Central.

1. La distribution annuelle des précipitations

Notre étude est fondée sur les valeurs pluviométriques moyennes de la période 1950-1980 éditées par la Météorologie Nationale (1986).

La première conséquence climatique du schéma d'organisation du relief est de préciser la notion répandue de "Massif Central, château d'eau de la France". Bien sûr, de nombreux cours d'eau descendent de ces hautes terres, mais l'alimentation

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