CHRONIQUE RHONE-ALPES
Perspectives actuelles de l'aménagement urbain à Valence-sur-Rhône
Les choix fondamentaux et les moyens retenus de l'aménagement de la cité dans l'agglomération valentinoise apparaissent, pour l'essentiel, dans le Schéma Directeur d'Aménagement et d'Urbanisme, le S.D.A.U., portant sur l'ensemble de dix-huit communes groupées autour de Valence, et dans les Plans d'Occupation des Sols, les P.O.S. de chaque commune *.
Le S.D.A.U. de Valence est élaboré dans son ensemble depuis 1972 !. Comme tous ses homologues rendus obligatoires par la loi d'Orientation Foncière du 30 décembre 1967, il exprime des prévisions à long terme (jusqu en 2010) et à moyen terme (jusqu'en 1985). Il définit le cadre général de la consommation de l'espace géographique par la ville et son environnement immédiat soumis à l'urbanisation. Dans ce schéma s insèrent désormais les dispositions retenues, par périodes quinquennales, aux Programmes de Modernisation et d'Equipement réalisés par l'Etat et les collectivités régionales. Les Plans d'Occupation des Sols doivent également s'y conformer. Ils fixent pour tous les propriétaires fonciers, collectivités, personnes privées, associations... le droit d'utilisation des parcelles pendant les prochaines dix années. Nous nous contenterons d'utiliser ici les éléments du P.O.S. de Valence 2.
Le Schéma Directeur d'Aménagement et d'Urbanisme et le Plan d'Occupation des Sols sont complémentaires l'un de l'autre pour prévoir les modalités de la croissance urbaine, pour la diriger topographiquement et, si possible, la maîtriser. Dans le cas de l'agglomération valentinoise cet objectif apparut dès longtemps tout à fait urgent à définir ; mais paradoxalement il se révéla aussitôt très difficile à atteindre. Peu de centres régionaux en France, comparables à Valence pour leurs dimensions et pour leur forte croissance depuis 1945, ont connu un développement aussi anarchique. Il serait trop facile de mettre seulement l'accent sur les carences révélées de l'intervention des Pouvoirs Publics aux niveaux les plus élevés, aussi bien que sur les faiblesses passées des initiatives locales. En effet la tâche à accomplir était singulièrement complexe, pour deux raisons principales.
La première est la très rapide croissance démographique de Valence : l'agglomération a servi de refuge à une population immigrée d'origine rurale régionale (près de 50 % des immigrants sont venus de la Drôme et de l'Ardèche entre 1954 et 1968). Or les structures d'accueil dans la ville étaient dans le même temps notoirement insuffisantes. Il en est résulté une dissémination anarchique dans l'espace urbain de 1 habitat et des lieux de travail. La seconde raison est source de contraintes plus graves encore : la ville s'est trouvée confrontée sur ses parcellaires, avec la mise en place impérieuse des grandes infrastructures de communications d'intérêt national et international. Celles-ci ont été groupées en un faisceau serré le long du Rhône et pour assurer le transit routier méridien, il a même été jugé indispensable de
* L'auteur de cette chronique remercie vivement les responsables des Services de la Direction Départementale de l'Equipement de la Drôme et des Services Techniques Municipaux d'Urbanisme de Valence de l'avoir autorisé à connaître des documents du S.D.A.U. et du P.O.S. dont ils avaient la garde. 1. Le S.D.A.U. de Valence reste à ce jour un document administratif à soumettre à l'agrément des diverses municipalités. On peut néanmoins le tenir pour achevé dans ses grandes options. 2. Celui-ci, opposable aux tiers par définition dès qu'il aura été adopté doit-être rendu public dans les plus brefs délais.
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