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La réflexion linguistique et la personne, au Japon

[article]

Année 1994 3 pp. 29-36
Fait partie d'un numéro thématique : La personne
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La réflexion linguistique et la personne, au Japon

CATHERINE GARNIER*

La terminologie en usage actuellement au Japon comporte bien un terme qui désigne la catégorie grammaticale de la « personne » : ninjô. Mais ce terme est presque exclusivement associé au terme de daimeishi « pronom », l'ensemble ninjô daimeishi signifiant « pronom personnel ». En fait ces deux termes sont les traductions adoptées au cours du xvnr2 siècle, pour la traduction des grammaires en provenance de Hollande. Ils se sont imposés lorsqu'au siècle suivant, des grammairiens, rompant avec la tradition japonaise, ont composé des grammaires de leur langue sur le modèle des grammaires hollandaises. Mais, ou bien cette catégorie reste marginale, ou bien elle se trouve incluse dans des concepts plus vastes, relevant d'une même dynamique, qui font dépendre toute expression langagière de l'appréciation par le locuteur du réseau de relations dans lequel il se trouve pris, avec tout ce qui n'est pas lui-même.

Les ninjô daimeishi « pronoms personnels »restent une catégorie marginale parce que l'usage normal est de désigner l'interlocuteur ou une tierce personne par son nom ou sa fonction. D'autre part, ils ne présentent aucune caractéristique formelle ou fonctionnelle qui autorise à les distinguer des noms. Ils ne sont d'autre part aucunement liés, comme dans la plupart de nos langues occidentales, au fonctionnement du système verbal. C'est la rai-

* Institut National des Langues et Civilisations Orientales (INALCO)

Faits de langues, 3/1994

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