Plan

Chargement...

Figures

Chargement...
Couverture fascicule

Analyse pollinique de sédiments postglaciaires dans le Moyen Atlas et le Haut Atlas Marocains: premiers résultats

[article]

Année 1976 2 pp. 153-170
doc-ctrl/global/pdfdoc-ctrl/global/pdf
doc-ctrl/global/textdoc-ctrl/global/textdoc-ctrl/global/imagedoc-ctrl/global/imagedoc-ctrl/global/zoom-indoc-ctrl/global/zoom-indoc-ctrl/global/zoom-outdoc-ctrl/global/zoom-outdoc-ctrl/global/bookmarkdoc-ctrl/global/bookmarkdoc-ctrl/global/resetdoc-ctrl/global/reset
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
Page 153

Ecologia Mediterranea. n° 2 — 1976

153

Analyse pollinique de sédiments postglaciaires dans le Moyen Atlas et le Haut Atlas marocains : premiers résultats

L'Atlas marocain est une montagne splendide, sans doute la plus belle de toutes les montagnes méditerranéennes. Il s’étire en direction SW-NE, sur quelque 500 kilomètres, depuis les environs d’Agadir jusqu'au sud d'Oran. Il culmine à 4 165 mètres au bel Toubkal, et plus de 30 sommets dépassent 3 000 mètres. Son exploration botanique a nourri la passion de R. MAIRE et L. EMB ERGER, entre autres, et a abouti en 1957 à la magnifique synthèse de P. QUEZEL, à laquelle le botaniste de ces régions a journel¬ lement recours **.

Aussi bien la présente étude n’a-t-elle qu’une valeur ponctuelle au regard de l’immensité de la chaîne atlasique : il ne s'agit que d’une exploration pollénanalytique. Sept sites (fig. 1) ont été échantillonnés par carottier Coûteaux et sonde Hiller, quatre dans le Haut-Atlas (un dans le Haut-Atlas central, massif de l'Oukaïmeden, trois dans le Haut Atlas oriental, massifs du M'Goun et du Ghat, plateau des lacs), trois dans le Moyen Atlas occidental (région d'Itzer). Cinq datages absolus par le radiocarbone, tous issus de prélèvements par carottier Coûteaux (1962), constituent les premiers jalons chronologiques***.

A. Les sites du Moyen Atlas

I. Iguerda-Ait-Amama

Il s'agit d'un marécage situé à 11,5 km au NW d’Itzer, dans le Moyen Atlas marocain, à gauche et en contrebas de la route qui conduit à la maison forestière de Senoual. L'altitude du site est de 2 000 mètres. La végétation environnante est ime iliçaie très dégradée, réduite à des pâturages que surplombe notam¬ ment, vers le nord, une forêt de Quercus ilex, surmontée par la cédraie. Le sondage de ce marais a eu lieu par procédé Hiller et a livré 5,5 m d'argile rougeâtre assez organique dans le premier mètre sous la surface.

Le diagramme retrace essentiellement l'histoire des vicissitudes de la cédraie depuis ime époque qu'il est difficile de dater. Il débute au niveau 550 par un spectre dans lequel Cedrus est très largement dominant : le taux de boisement dépasse 60 %. Dans les spectres suivants et jusqu'au niveau 440 les fré¬ quences de Cedrus sont faibles et varient entre 1 et 15 % ; une importante régression de la cédraie s’ob¬ serve donc pendant cette période, cependant qu'apparaissent dans les spectres les herbacées qui signent habituellement, dans les diagrammes polliniques, l'activité humaine : Plantago coronopus, Plantago lanceo¬ lata, les Chénopodiacées, les Rosacées (de type Rubus). Il s'agit sans doute d'un cycle d'incendies d'abord à des fins pastorales puis agricoles, comme en témoigne la préséance du pollen de Plantago coronopus sur celui des céréales. Quant aux arbres, on doit admettre que le gonflement des fréquences de Q. ilex n'est qu’artificiel du fait de l'amoindrissement des fréquences de Cedrus et que, sûr le terrain, la disparition de Cedrus profite surtout à Pinus pinaster et Taxus baccata, très accessoirement à Juniperus (sans doute J.

* Laboratoire de Botanique historique et Palynologie. Faculté des Sciences et Techniques Saint-Jérôme, 13397 MARSEILLE Cédex 4.

** Cet ouvrage comporte une bibliographie très détaillée sur tout ce qui concerne la flore et la végétation des montagnes nord-africaines.

*** Je remercie pour son aide mon ami G. CORDIER qui a bien voulu m'accompagner au cours de cette mission.

doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw