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De l'emploi des métaphores descriptives par les géographes de l'Antiquité

[article]

Année 1989 15-1 pp. 63-73
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1989

63-73

DE L'EMPLOI DES METAPHORES DESCRIPTIVES PAR LES GEOGRAPHES DE L'ANTIQUITE l

- Jean-Marie BERTRAND - Centre Gustave Glotz - Université Paris I

En quelques mots, je vais essayer de montrer comment peut se construire et évoluer le langage des images dans le discours de la géographie antique ; comment elles naissent ou du moins perdurent, et se transforment. Je parlerai de l'Italie et de l'Egypte car la tradition des textes qui leur donne une forme est riche et se laisse ordonner sans trop de difficultés. Ce ne sont pas, bien sûr, les réalités des terroirs, qui seront l'objet de cette étude, seul le sera le mouvement des métaphores qui prétendent les décrire 2.

*♦*

L'Italie était l'un des promontoires dont les géographes se servaient pour structurer les descriptions de l'œcoumène. Elle séparait du Golfe Tyrrhénien l'espace Adriatique, démesurément

1 . Quelques éléments de ce dossier ont été présentés, sous une forme différente, dans, Sur quelques descriptions antiques de la péninsule italienne, Mappemonde, 86/2, p. 26-30. 2. Dans ce bref article, qui garde, autant que faire se peut, un ton et une forme proche de ce que fut l'exposé présenté à Besançon, je n'ai pas l'intention de refaire une théorie de l'usage de la carte dans l'antiquité, ou de son non-usage, ni a fortiori une histoire de la géographie antique. Je me contenterai de relire divers textes en montrant comment le fait qu'ils doivent être lus ensemble induit quelques conséquences.

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