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Monumentalisme et sépultures collectives à Balloy (Seine-et-Marne)

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Bulletin de la SOCIÉTÉ PRÉHISTORIQUE FRANÇAISE 1996 /TOME 93, n° 3

MONUMENTALISME ET SÉPULTURES COLLECTIVES A BALLOY (SEINE-ET-MARNE)

Philippe CHAMBON et Daniel MORDANT

Introduction

Découvert par A. Heurtaux lors d'une prospection aérienne en 1985, le complexe néolithique des Réaudins à Balloy s'inscrit dans le périmètre d'une future exploitation de granulats (1). Des campagnes estivales de fouilles préventives y ont été conduites entre 1987 et 1994 sous la direction de D. Mordant. Une enceinte fermée au fossé interrompu et un ensemble de monuments funéraires en couloir fossoyé y ont été identifiés (Augereau et Mordant, 1993 ; Mordant, 1994). Le site, dont la superficie totale avoisinait dix hectares, occupait un faible dôme sablo- graveleux (55 m NGF), au pied du versant crayeux de la vallée de la Seine.

La périodisation se rattache principalement au Néolithique et comprend (fig. 1) :

— deux occupations du Néolithique ancien, l'une à l'emplacement

(1) Entreprise G.S.M. (Groupement des Sablières Modernes), 32, rue Rosa-Bonheur, 77000 La Rochette.

de l'enceinte, l'autre dans la partie nord de la nécropole ;

— l'enceinte et la nécropole Cerny Barbuise ;

— deux inhumations individuelles et des structures disparates du Néolithique moyen II ;

— quatre structures funéraires at- tribuables au Néolithique final/Chal- colithique (une inhumation double, deux sépultures collectives et une fosse-ossuaire probable).

Le site des Réaudins illustre donc le double thème du colloque : monuments et sépultures collectives. Ces deux pratiques ne sont pas nécessairement liées : les monuments Cerny ne comprennent que des inhumations individuelles (0 à 7), alors qu'au moins une des sépultures collectives ne livre, en dehors d'un nombre élevé d'individus représentés, aucun indice évident de monu- mentalité. Nous chercherons donc plutôt à dégager les caractères propres à chaque ensemble, en soulignant qu'aucune filiation directe n'est perceptible entre eux actuellement.

Le complexe Cerny (seconde moitié du Ve millénaire)

Une enceinte ellipsoïdale

L'enceinte a été fouillée en totalité. De forme ellipsoïdale, elle s'étend sur près d'un hectare et demi — elle mesure 165 mètres de long, 120 mètres de large. Elle est délimitée par une architecture mixte assez classique : un "fossé" très discontinu, large de 2 à 3 mètres, doublé vers l'intérieur par une palissade implantée dans une tranchée, dans laquelle sont aménagés huit passages (Mordant, 1 992 ; Augereau et Mordant, 1993). L'aire interne n'a pas livré de structures d'habitat attri- buables au Cerny, bien que des témoins mobiliers nombreux d'un niveau d'occupation colluvionné et des structures de combustion aient été relevés.

Une nécropole monumentale

• Répartition dans l'espace

Les monuments se répartissent en trois groupes inégaux, soit, à partir de l'enceinte :

— après un intervalle de 50 mètres, le monument XIV, qui est composite ;

— après un intervalle de 80 mètres, le groupe monumental méridional. Il comprend six monuments, dont deux sont composites, et trois inhumations, dont deux en monuments ;

— après un intervalle de 60 mètres, le groupe monumental septentrional. Il comprend dix ou onze monuments simples, dont quatre se surimposent exactement à quatre des cinq maisons RRBP final (Mordant, 1994). Trente-trois sépultures sur quarante-deux sont monumentales. D'après les dix cas observés, il semble qu'elles soient affectées à des femmes ou à des hommes ; des enfants s'adjoignent parfois aux unes et aux autres (fig. 1).

• Des structures monumentales relativement modestes

L'emprise au sol de toutes ces structures reste modeste, comparée à celle d'ensembles équivalents : l'enceinte des Réaudins, enserrée par un fossé de 2 mètres de large, ne couvre qu'un hectare et demi alors qu'à Gravon, distant de 4 kilomètres, un fossé du Néolithique moyen II, large de 7 mètres, en circonscrit près de vingt. Les monuments de Balloy n'excèdent pas 60 mètres, quant à Passy-sur- Yonne, les plus longs atteignent ou dépassent les 200 mètres. Toutes ces architectures élémentaires définissent un complexe architectural organisé. Parfois volumineuses — 2,90 sur 1,50 mètre de côté, pour une profondeur initiale évaluée à un mètre — , les fosses des tombes ont reçu des coffrages totaux ou partiels en matériaux périssables. Aucun vestige annexe ne suggère la présence d'une architecture "externe" ; par contre, l'exis-

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