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Présentation de « Galets aménagés » des niveaux successifs du Quaternaire ancien de la Saoura (Sahara)

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Présentation de " Galets aménagés des niveaux successifs du Quaternaire ancien de la Saoura (Sahara)

PAR

M. H. ALIMEN et J. CHAVAILLON *

Les terrasses fluviatiles des vallées de l'Oued Guir, de la Saoura et des petits oueds des Monts d'Ougarta (département de la Saoura) nous avaient précédemment fourni m situ, des industries tant chelléenne et acheuléenne, qu'atérienne et néolithique. Durant plusieurs années, en 1950, puis de 1955 à 1959, nous avons récolté, d'abord en surface, puis en profondeur, dans les alluvions des terrasses fluviatiles, des industries sur galet, qui appartiennent à la « Pebble-Cultyjre ». Les premiers «galets aménagés» apparaissent au Villafranohien; nous avons trouvé, en place, d'autres échantillons dans les terrasses mazzériennes (1er Pluvial, Q, a) et ougartiennes (2e Pluvial, Q, b) (lre phase), ainsi que dans les formations arides qui séparent ces différents Pluviaux sahariens (H. Ali- raen, J. Chavaillon, 1959 a).

Nous avons exposé notre méthode de classification, ainsi que les résultats d'une première étude de ces pièces, au Congrès Panafricain de Léopoldville (H. Alimen, J. Chavaillon, 1959 b). En attendant l'impression des travaux de ce Congrès, nous voudrions donner quelques indications succinctes d'une part sur le classement utilisé et sur l'évolution de la « Pebble-Culture », d'autre part sur l'apparition de techniques nouvelles et la complexité de l'outillage.

Signalons le fait que les galets sahariens sont rarement arrondis, mais au contraire irréguliers et polyédriques, d'où une difficulté pour repérer les tout premiers outils, que ne comportent pas les galets aménagés de plage ou des galets plus nettement fluviatiles.

Nous avons introduit cinq divisions majeures, dans une optique générale assez proche de celle de H. Hugot (1955), rendant compte d'une complexité technique croissante, de notre type I à notre type V. L'évolution de la « Pebble-Culture » dans nos régions sahariennes peut se résumer ainsi :

— Au Villafranchien, le technique est fruste et demeure encore simple : galets aménagés d'un seul côté.

— Au Mazzérien se répandent des formes plus complexes, parmi lesquelles des pièces obtenues par des enlèvements alternes, pratiqués sur deux des faces du galet.

— A l'Aride post-mazzérien apparaissent les galets grossièrement taillés, et fendus ensuite par un choc violent qui sépare le galet en

(*) Séance de janvier 1960.

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