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Un bâton orné du Magdalénien final de Loubressac, commune de Mazerolles (Vienne)

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Page 402

402 SOCIÉTÉ PRÉHISTORIQUE FRANÇAISE

Un bâton orné du Magdalénien final de Loubressac, commune de Mazerolles (Vienne).

J. LECLERG et Dr PRÁDEL.

Ce superbe bâton percé a été découvert en 1938 par l'un de nous (J. L.), dans la grotte de Loubressac. Comme on le sait, cette grotte, qui n'a pas encore été publiée, renfermait une industrie du Magdalénien VI 2, caractérisée par des harpons à deux rangs de barbe- lur.es.

Il permet d'étudier deux aspects de l'art magdalénien : l'art animalier et l'ornementation. Le bison (à droite du bâton) est un spécimen présentant des survivances de la période du bel art naturaliste magdalénien. Sous différents aspects, il est encore assez bien représenté, mais une certaine raideur dans les lignes se fait cependant sentir. Elle est manifeste plus particulièrement aux pattes et à la ligne, du ventre. En étudiant cet animal on voit que l'art encore réaliste par certains côtés, tend nettement à un caractère conventionnel, idéaliste, évoluant vers la stylisation. Mais nous sommes encore bien loin de la schématisation et surtout du symbole. Derrière le bison on aperçoit une ébauche de tête d'animal, une corne et deux pattes. Il s'agit probablement d'un capridé, abandonné par l'artiste avant sa terminaison. Cette sculpture, bien qu'inachevée, donne — comme le bison — des signes évidents de dégénérescence de l'art magdalénien naturaliste.

Quant aux ornements, un peu partout se remarquent des incisions, souvent renflées à la partie médiane et plus ou moins courbes.

Sur la face représentant le bison, mais à l'autre extrémité, il y a une douzaine de « marques de chasse », de dimensions et profondeur diverses. Au-dessous, deux régions grattées, semblent indiquer que de semblables marques ont été volontairement effacées. Dans la partie supérieure et droite de cette région, se voient les restes de quatre marques, qui n'ont pas été effacées complètement.

En avant du bison, subsiste une partie de la perforation du bâton. On y voit des cannelures rangées parallèlement et qui ne vont pas jusqu'au bord postérieur de la perforation. La disposition des cannelures est inverse pour certains bâtons percés de la Sou- quette où « l'on remarque à l'intérieur du trou... un filetage (sorte de pas de vis) que l'on a aussi observé sur des pièces de l'abri Castanet, de l'abri Blanchard I «t de l'abri du Poisson à Gorge d'Enfer» (1).

L'intérêt de ce bâton orné du Magdalénien final est de montrer un art magdalénien encore teinté de réalisme, mais chez lequel existe une tendance très accusée à la stylisation degenerative.

(1) F. Dei.age. — « L'abri de la Souquette à Sergeac (Dordogne). Bull, de la Société historique et archéologique du Périgord, 1938. (voir texte et fig. VIII, n° 2).

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