Aufführung eines Theaterstücks von Max Frisch: Reaktionen der tschechoslowakischen Presse. Aufnahme durch das Publikum.
Printed in
Diplomatic Documents of Switzerland, vol. 16, doc. 115
volume linkZürich/Locarno/Genève 1997
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Archive | Swiss Federal Archives, Bern | |
▼ ▶ Archival classification | CH-BAR#E2001E#1968/78#5182* | |
Old classification | CH-BAR E 2001(E)1968/78 161 | |
Dossier title | Schweizerische Propaganda im Ausland. Allgemeines (1946–1948) | |
File reference archive | B.38.11.Tch.0 • Additional component: Tschechoslowakei |
dodis.ch/46
Comme j’ai eu l’honneur de vous l’annoncer il y a quelque temps, la première représentation de la pièce de M. Max Frisch «Die chinesische Mauer»2, traduite en tchèque, a eu lieu le samedi 1er mars au Théâtre de comédie de la ville de Prague. La traduction en langue tchèque a été faite par un jeune auteur et de l’avis général est réussie.
Je n’ai malheureusement pas pu assister à la première, étant grippé. J’avais invité diverses personnalités tchécoslovaques ainsi que des membres du Corps diplomatique, sachant le tchèque. Malheureusement, le fait qu’il s’agissait d’un samedi et la coïncidence de diverses réunions politiques a empêché un certain nombre d’invités de se rendre au théâtre. De Suisse étaient venus spécialement M. et Mme Frisch et quelques amis dont M. Peter Lotar, écrivain et metteur en scène tchécoslovaque établi en Suisse, qui a servi d’intermédiaire entre l’auteur et le théâtre.
Vous trouverez ci-joint des traductions des critiques consacrées à la pièce par les journaux ci-après3:
[...]4
(Il existe dans cette ville un groupe qui s’intéresse beaucoup aux relations culturelles avec la Suisse).
Ainsi que vous le constaterez, l’accueil de la critique est en somme favorable, mais avec des réticences. Du côte communiste on reproche à l’auteur (voir le Rudé pravo) de ne pas aller jusqu’au bout de l’idée que l’on veut lui prêter, c’est-à-dire, de s’affirmer nettement en faveur de la solution communiste. Les autres journaux considèrent que cette absence d’une solution nette est décevante et certains soulignent le côté pessimiste de l’ouvrage. Il convient de souligner à cet égard que les théories de l’art pour l’art n’ont actuellement aucune prise ici et que l’on veut à tout prix que tout ait un sens, un message ou une mission. J’ai retrouvé le même état d’esprit chez ceux de mes invités qui ont assisté à la représentation. Comme en général ils ne sont pas communistes, ils insistent sur la solution négative de la pièce et en font même un reproche à l’auteur en affirmant que ce dont on a besoin aujourd’hui, ce sont des solutions positives.
En tous cas, la pièce n’a pas passé inaperçue et après l’éclipse de la seconde représentation, il semble que la fréquentation est devenue favorable et elle tiendra l’affiche pendant quelques semaines en tous cas. Il serait même question de solliciter le Président de la République d’assister à une représentation. Si cela pouvait avoir lieu (mais M. Beneš sort actuellement très peu) cela serait une preuve du succès de la pièce dont une visite présidentielle est considérée comme une consécration.
Le 2 mars j’ai organisé à la Légation une réception à laquelle ont assisté environ 90 personnes; l’auteur, les acteurs, la presse, la critique et quelques personnalités officielles.
Avant la représentation, la critique avait soulevé un léger incident en protestant contre le fait que la première était fixée à un samedi; ces messieurs veulent leur week-end; mais comme vous pourrez le constater l’accueil fait à la pièce ne s’en est pas ressenti.
- 1
- Lettre: E 2001 (E) 1968/78/161. Paraphe: AR.↩
- 2
- Cf. la lettre d’A. Girardet du 10 février 1947; non reproduite.↩
- 3
- Non retrouvées.↩
- 4
- Für die Tabelle vgl. dodis.ch/46. Pour le tableau, cf. dodis.ch/46. For the table, cf. dodis.ch/46. Per la tabella, cf. dodis.ch/46.↩
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