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Translated Title

L’incivilité en formation infirmière: les sources d’intimidation et les impacts pour les étudiant(e)s et les étudiant(e)s en psychiatrie en sciences infirmières

Credentials

Kathryn Chachula, R.N., Ph.D.

Nora Ahmad, R.N., D.Med.Sci.

Nadine Smith, R.N., M.N.

Nadine Henriquez, R.N., M.N.

Abstract

Purpose: The purpose of this study was to identify who were the key sources of incivility, how frequently uncivil behaviours occurred, and determine the impact of incivility among a sample of Bachelor of Nursing (BN) and Bachelor of Psychiatric Nursing (BPN) students at one university in a western Canadian province.

Methods: A mixed-methods study was conducted that incorporated findings from an anonymous cross-sectional survey of second, third-, and fourth-year students from the BN and BPN programs (n = 68) and narrative findings from a live discussion forum (n = 48) with third-year student participants.

Results: The most frequent sources of incivility included nurses, faculty, clinical instructors, student peers, patients, and physicians. Out of a total of 26 uncivil behaviours, 10 were identified as being the most common among the sample. They included: (1) feeling undervalued; (2) that high and impossible expectations were set; (3) students experienced feeling resentment; (4) were frozen out, ignored, or excluded; (5) were unjustly criticized; (6) that student efforts were undervalued; (7) information was withheld; (8) there were changing expectations; (9) they experienced hostility, felt belittled or undermined; and (10) 45.6% of students felt they were treated poorly on grounds of race. Non-parametric statistical analysis revealed that students who self-identified as a visible minority had a statistically significant positive relationship with intent-to-leave their baccalaureate program (rs = 0.262, p = 0.031). Thematic analysis (Braun and Clarke, 2006) of the narratives discussed by students revealed three overarching themes. The themes included: (1) practicing in a toxic culture; (2) feeling like a burden; and (3) having a lack of positive role models and support.

Conclusions: Students from BN and BPN programs experience bullying and uncivil behaviours from a variety of sources. Of great concern, was the number of student participants who reported the occurrence of horizontal bullying and incivility experienced by nursing students from fellow nursing students. The findings indicated the presence of horizontal violence among students that requires further study. The presence of a toxic culture can jeopardize patient safety if learners are afraid to speak up and advocate for their patients. Students seeking employment planned to avoid clinical units where negative encounters occurred amid a toxic environment. This has implications for employers engaged in recruitment and retention efforts with students seeking alternate employment opportunities upon their graduation and entry into the nursing profession. Although students felt humiliated at times and treated like a burden by clinical staff, they remained hopeful for the nursing profession as they looked to their future careers in health care settings. Greater efforts are required to minimize racism and incivility experienced by students during their education in addition to disrupting the cycle of violence that begins while students are enrolled in their nursing education program.

Résumé

Buts : Cette étude avait pour buts d’identifier les groupes constituant les principales sources d’incivilité, d’évaluer la fréquence des comportements incivils et de déterminer les effets de l’incivilité au sein d’un échantillon d’étudiant(e)s au baccalauréat en sciences infirmières (B. Sc. inf.) et au baccalauréat en sciences infirmières psychiatriques (B. Sc. inf. P.) d’une université de l’Ouest canadien.

Méthodes : Une étude à méthodes mixtes a été réalisée en intégrant les résultats d’un sondage transversal anonyme effectué auprès d’étudiant(e)s de deuxième, troisième et quatrième année des programmes de B. Sc. inf. et B. Sc. inf. P. (n = 68) ainsi que les résultats d’ordre narratif issus d’un forum de discussion (n = 48) avec des étudiant(e)s de troisième année.

Résultats : Les sources d’incivilité les plus fréquentes sont les infirmières, les membres du corps professoral, les enseignantes cliniques, les pair(e)s étudiant(e)s, les patients et les médecins. Sur un total de 26 comportements incivils, 10 ont été identifiés par cet échantillon comme étant les plus courants. Il s’agit des suivants : 1) des attitudes suscitant un sentiment de dévalorisation; 2) des attentes élevées et impossibles à satisfaire; 3) la projection de ressentiment; 4) le rejet, l’exclusion ou le fait d’ignorer; 5) des critiques injustes; 6) la dévalorisation des efforts des étudiant(e)s; 7) la non-divulgation d’informations; 8) la modification des attentes; 9) l’hostilité ainsi que des efforts de rabaisser ou d’ébranler; et 10) la discrimination raciale (selon 45,6 % des répondantes). Une analyse statistique non paramétrique a révélé une relation positive et statistiquement significative entre les étudiant(e)s qui s’identifiaient comme appartenant à une minorité visible et ceux ou celles qui avaient l’intention de quitter leur programme de baccalauréat (rs = 0,262, p = 0,031). Une analyse thématique (Braun et Clarke, 2006) des propos rapportés par les étudiant(e)s en groupe de discussion a mis en évidence trois thèmes globaux : 1) l’exercice des fonctions dans une culture toxique; (2) le sentiment d’être un fardeau; et 3) le manque de modèles positifs et de soutien.

Conclusions : Les étudiant(e)s au sein des programmes de B. Sc. inf. et B. Sc. inf. P. font l’expérience d’intimidation et de comportements incivils provenant de sources diverses. Le nombre d’étudiant(e)s ayant signalé des situations d’intimidation et d’incivilité de la part de collègues étudiants est très préoccupant. Puisque les résultats indiquent la présence de violence dite « horizontale » parmi les étudiant(e)s, d’autres études sont nécessaires. La présence d’une culture toxique peut compromettre la sécurité des patients si les apprenant(e)s craignent de s’exprimer et de défendre leurs patients. Les étudiant(e)s à la recherche d’un emploi comptent éviter les unités de soins où des rencontres défavorables ont eu lieu dans un climat toxique. Cela aura des répercussions sur les employeurs qui s’efforcent d’embaucher et de retenir des étudiant(e)s qui sont à la recherche d’autres possibilités d’emploi suite à l’obtention de leur diplôme et à leur entrée dans la profession infirmière. Même si les étudiant(e)s se sont parfois senti(e)s humilié(e)s et traité(e)s comme un fardeau par le personnel clinique, elles et ils ont gardé espoir en la profession infirmière tout en envisageant leur carrière à venir dans le secteur de la santé. De plus amples efforts sont requis afin de minimiser le racisme et l’incivilité vécus par les étudiant(e)s au cours de leur formation. Des efforts soutenus sont également nécessaires afin de rompre le cycle de la violence qui se manifeste dans le cadre d’un programme de formation en sciences infirmières.

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