Mycotoxines dans les céréales et produits dérivés : revue de la littérature sur les filières biologiques et conventionnelles en Europe

Auteurs

    Emmanuel K Tangni
    Luc Pussemier
    Yves-Jacques Schneider
    Yvan Larondelle

DOI :

https://doi.org/10.1684/agr.2013.0623

Mots-clés


agriculture biologique, aspergillus, céréale, fusarium, mycotoxine, penicillium, produit céréalier

Résumé

Les comparaisons des teneurs et fréquences de contaminations par des mycotoxines de Fusarium (déoxynivalénol [DON], nivalénol, HT-2 toxine, T-2 toxine, 3-acétyl-DON, zéaralènone, fumonisines) d'Aspergillus et de Penicillium (aflatoxines, ochratoxine A) dans les céréales et produits dérivés issus des filières biologiques (« bio ») et conventionnelles des pays européens donnent des résultats contrastés et ne dessinent pas une tendance nette en faveur des produits « bio » ou de leurs homologues conventionnels. Contrairement aux études antérieures, la plupart des études récentes conduisent à l'observation de différence non significative de contaminations entre ces deux types de produits. De plus, une variation significative des teneurs en mycotoxines entre les différentes productions (au cours de la même année de production) atténue l'intérêt de cette comparaison et nécessite alors l'utilisation de traitements statistiques plus robustes, ce qui n'est pas toujours le cas même dans les études publiées. Dès lors, les interprétations des résultats doivent être faites de façon critique. L'évaluation du degré d'exposition des consommateurs aux mycotoxines via les produits des filières « bio » et conventionnelles est menée dans la plupart des cas sur la base des valeurs obtenues pour des céréales brutes. En conséquence, les niveaux d'exposition sont surestimés, car on ne tient pas compte de la biotransformation et/ou de l'élimination d'une proportion non négligeable des mycotoxines au cours des processus de transformation des céréales en aliments. Cette évaluation ne permet pas non plus de dégager une tendance nette en faveur des produits « bio » ou conventionnels. Toutefois, il apparaît intéressant de suivre la situation dans les deux systèmes de production en raison de l'influence parfois importante de facteurs incontrôlables, mais aussi étant donné l'évolution des techniques de production et du professionnalisme des agriculteurs.

Affiliations

Centre d'étude et de recherches vétérinaires et agrochimiques (CODA CERVA) Leuvensesteenweg 17 3080 Tervuren Belgique, Université catholique de Louvain Institut des sciences de la vie Croix du Sud 4-5 Bte L7-07.03 1348 Louvain-la-Neuve Belgique, Université catholique de Louvain Institut des sciences de la vie Croix du Sud 2 Bte L7.05.08 1348 Louvain-La-Neuve Belgique

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Publié

2013-05-01

Comment citer

Tangni, E. K. ., Pussemier, L., Schneider, Y.-J., & Larondelle, Y. (2013). Mycotoxines dans les céréales et produits dérivés : revue de la littérature sur les filières biologiques et conventionnelles en Europe. Cahiers Agricultures, 22(3), 152–164 (1). https://doi.org/10.1684/agr.2013.0623

Numéro

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