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debunks many beliefs about Piaf, and gives readers an unbiased understanding of her cultural significance. Texas Christian University Sharon L. Fairchild Poirrier, Philippe, éd. Les politiques de la culture en France. Paris: Documentation française, 2016. ISBN 978-2-11-010249-2. Pp. 877. 12 a. Vaste panorama, ce livre retrace les grands jalons de la politique culturelle française, comme l’institution d’un ministère de la Culture confié à André Malraux; la conférence de Gaëtan Picon, qui pose la problématique de l’action culturelle de l’État et avertit du danger de choisir des valeurs plutôt que de les transmettre; le décret instituant les quotas audiovisuels; ou encore l’article du Monde dans lequel le ministre Jacques Toubon défend le concept de l’exception culturelle. On apprend que l’héritage culturel de Vichy n’est pas totalement récusé, bien qu’après 1945,“la culture apparaît comme indissociablement liée à la régénération politique et civique de la nation”(19). C’est peut-être parce qu’au-delà des régimes successifs et malgré les différentes orientations politiques, une constante apparaît: le secteur culturel est considéré “comme un puissant facteur de cohésion nationale” (14). L’ouvrage débute par une introduction de cinq pages, et chacune de ses cinq parties comprend une courte introduction allant de quatre à sept pages. Malgré leur qualité, celles-ci mériteraient d’être plus étoffées. On peut aussi déplorer l’absence de conclusion et reprocher à l’auteur de ne pas fournir suffisamment d’éléments de synthèse, exercice presque entièrement laissé au lecteur. L’ouvrage commence à la Révolution, ce qui peut sembler logique, puisque la République s’inscrit dans son sillage, mais il est regrettable que les règnes de Louis XIII et surtout de Louis XIV, qui ont fondé l’intervention étatique dans le domaine de la culture, ne soient pas inclus. L’ouvrage semble d’ailleurs mal équilibré, puisqu’on arrive au Front populaire dès le 23e texte sur 114, et à la création du ministère de la Culture au 39e . On en vient à penser que ce beau projet aurait pu comprendre deux volumes, dont un premier volet historique (et plus développé), et un second débutant avec Malraux. La partie 4, qui contient les textes traitant de la faste période culturelle allant de 1981 à 1993, sous les auspices de François Mitterrand et Jack Lang, regorge de pépites, bien que la création de la Fête de la musique, événement fort apprécié du public français et phénomène international, n’y figure pas. La dernière partie, sur la période 1993–2016, au titre peu inspiré de“Réformes et défis à l’ère du numérique”, s’avère la plus riche et peut-être la plus intéressante, avec ses textes sur l’exception culturelle, grand succès diplomatique français sur la scène internationale face au géant américain, qui aurait voulu que les échanges culturels soient régis par les principes du libre-échange; ou sur la diversité culturelle, qui vise à éviter que la mondialisation engendre “une standardisation culturelle et une uniformatisation des comportements et des modes de vie” (726). Malgré ses petits 260 FRENCH REVIEW 90.4 Reviews 261 défauts, cet ouvrage réjouira celles et ceux qui souhaitent approfondir leurs connaissances en matière de politique culturelle française. Southwestern University (TX) Francis Mathieu Pomfret, David M. Youth and Empire: Trans-Colonial Childhoods in British and French Asia. Stanford: Stanford UP, 2015. ISBN 978-0-8047-9517-3. Pp. 416. $65. The metaphor of childhood was integral to the French mission civilisatrice. Colonized peoples were figured as children in need of paternal guidance. In Youth and Empire, Pomfret deconstructs the colonial imagination of childhood. The uniqueness of Pomfret’s research lies largely in his comparative approach, as he moves deftly from French to British colonies, bringing out significant differences in the role that childhood played in the colonial centers of Hong Kong, Singapore, Saigon, and Hanoi. By confining his...

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