Eighteenth-Century Fiction

REVIEWS329 that help trace the subterranean vicissitudes of women's history, but it compounds the patriarchal distortion of literary history to add another "tradition" to a literature that does not actually have a significant tradition of novel writing until the end of the nineteenth century. Or perhaps there is one to be excavated, but not, I think, one that can be discovered by claiming that German women as well as German men raised the aesthetic standard of the novel around 1770. The attempt to raise the aesthetic standard ofthe novel in Germany, by Goethe and die Romantics, was a dead end. Indeed, the Romantics' abstract claims for the novel were, in part at least, an attempt to co-opt the traits of the popularfeminocentric discourse for patriarchal high culture, and hand it over to newly feminized male poets. Baldwin's approach masks this. It also rather masks the complexities or "aporias" ofWieland's Geschichte des Agathon, which suggests diat, from the women's studies point ofview, die inclusion of diis text is a sort of reverse tokenism. While the productively problematic endings of the two novels by women are exhaustively analysed, the notoriously problematic ending of Wieland's novel is simply not mentioned. And yet from the literary-historical point of view the complex contemporary construction of subjectivity in relation to social role is common to all the texts. In this connection, it is regrettable that the important parallels between Agathon and Sternheim are only briefly alluded to and not investigated more fully. Such an investigation, as with the excellent exposition ofWieland's marketing of La Roche, would surely have told us a lot about the contemporary construction of gender difference, even if it would not have contributed much to the self-defeating assertion that there is a long tradition of German women's novel writing to rival that of the men. Michael Minden University of Cambridge/Jesus College Challe et/en son temps: Actes du colloque de l'Université d'Ottawa 24-26 septembre 1998, textes présentés par Marie-Laure Girou Swiderski avec la collaboration de Pierre Berthiaume. Paris: Honoré Champion, 2002. 518pp. €80. ISBN 2-7453-0568-9. Cet ouvrage est d'une très grande richesse, avec plus de trente communications dues à des spécialistes de Challe et du XVIIIe siècle. Après un avantpropos de Marie-Laure Girou Swiderski qui revient sur l'organisation des trois journées de ce colloque, on découvrira, outre des études fouillées portant sur l'ensemble de l'œuvre, de pertinents exposés touchant tantôt à 330 EIGHTEENTH-CENTURY FICTION16:2 la production romanesque et autobiographique, tantôt aux écrits du voyageur, tantôt aux positions religieuses de l'auteur déiste. F. Deloffre a d'abord rappelé, dans sa conférence inaugurale, les découvertes concernant les manuscrits duJournal d'un voyage auxIndes orientales et des Difficultés sur la religion; puis il a proposé de chercher dans l'inquiétude challienne sur les fins dernières de l'homme le fil conducteur reliant les œuvres romanesques ou autobiographiques au traité sur la religion. Une seule communication a abordé la Continuation de don (Quichotte, où, par comparaison avec le récit cervantin, a pu être soulignée la scénographie baroque de l'épisode concernant la caverne de Montesinos (L. Imperiale). Dans LesIllustresFrançaises, quelques personnages ont retenu l'attention: M. de Contamine, dont l'ambiguïté donne de la profondeur au roman; il est, en effet, plus inquiétant dans l'histoire-cadre que dans le deuxième récit (C. Lafarge). Et puis Silvie; car les diverses interprétations de son infidélité témoignent, chez l'auteur, d'une inquiétude épistémologique, puisque l'autonomie de la volonté est alors confrontée aux «éclipses de l'âme» (M.A. Bernier). La veuve et Dupuis, enfin, parce que dans quatre scènes primordiales de leur histoire se conjuguent deux formes d'amour-propre, l'une intime, l'autre sociale (P. Berthiaume). Étudier la présence et le statut du bruit dans le roman (H. Cussac), ou la dialectique du dedans et du dehors (J. Wagner) contribue à situer Challe dans l'évolution esth...