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La chronique des arts et de la curiosité — 1908

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Nr. 26 (18 Juillet)
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https://doi.org/10.11588/diglit.19765#0271
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»° 23. - 1908. BUREAUX : 106, BOULEVARD SAINT-GERMAIN (6") K Juillet.

LA

CHRONIQUE DES ARTS

ET DE LA CURIOSITÉ

SUPPLÉMENT A LA GAZETTE DES BEAUX-ARTS

PARAISSANT LK SAMEDI MATIN

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Le Numéro : Û fr. 25

PROPOS DU JOUR

^V^p<k^UAXD les Salons sont fermés, les
discours finis, les récompenses
luffi*/,} distribuées, l'heure est à là statis-
-^T^ëvit, tique. Cette science nouvelle, que
d'aucuns disent conjecturale, ne s'applique
pas, il est vrai, à tout ce qui se passe clans
les Beaux-Arts. Elle s'occupe spécialement
des opérations administratives et des achats
de l'Etat: les résultats qu'elle obtient se trou-
vent consignés dans les « Comptes définitifs
des exercices financiers », dont on ne saurait
assez dire l'intérêt.

Les acquisitions de l'Etat ont naturelle-
ment beaucoup augmenté avec le temps. En
1900, il y a eu 438 œuvres achetées ou com-
mandées. Seulement, il n'y en a eu que 104
distribuées dans les musées ou sur les places
publiques. Il ne faut pas s'en plaindre; il est
heureux que beaucoup d'œuvres ne décorent
pas les jardins et les squares ; et,par suite, il
est inévitable qu'elles s'entassent obscuré-
ment. La statistique monlre d'ailleurs qu'au-
trefois les commandes étaient faites avec des
affectations prévues.

Sur un aulre point, les chiffres sont très
instructifs. Le prix moyen des commandes
pour les peintures et dessins était, on 1894,
de 2.300 francs. Il y avait dans le nombre
des travaux importants qui réclamaient de
l'artiste un long effort et lui permettaient de
donner sa mesure. En 1906, le prix moyen
est environ de 1.330 francs. Pour les achats,
en 1894, sur 78 tableaux, 57 ont été payés
plus de mille francs. En 1906, 110 tableaux,
sur 138, ont été payés moins de mille francs;
il en est qui sont achetés deux cents francs ;
un vase en émail n'a pas coûté plus de
vingt-cinq francs.

De ces chiffres officiels, il est loisible à
chacun de tirer des conclusions. Les écono-
mistes ont parlé depuis longtemps des vnria^
tions de prix que subit toute chose. Peut-*
être ces variations ont-elles été accentuées
encore par l'action de l'Etat qui, en voulant
contenter plus d'artistes, a été amené à sacri-
fier les œuvres. On pourrait même à ce sujet
se demander si l'État, faisant preuve assuré-
ment d'excellentes intentions, a bien compris
tout son rôle lorsqu'il s'applique à partager
au mieux entre les candidats les sommes
disponibles. La dignité des artistes et l'intérêt
des arts s'accommoderaient aussi bien, et
même mieux, semble-t-il, d'une méthode
différente, selon laquelle les commandes et
les acquisitions moins nombreuses vise-
raient moins les artistes et davantage les
œuvres.

NOUVELLES

**# Ont été inaugurés pendant la dernière
quinzaine :

Le dimanche 5 juillet, à Paris, place de
Montrouge, un monument de Michel Servet,
œuvre du sculpteur Jean Baffler ;

Le même jour, à Paris, devant le lyc^e
Janson-de-Sailly, un monument du poète
Eugène Manuel, œuvre du sculpteur Gustave
Michel ;

Le même jour, à Meung-sur-Loire, près
Orléans, un monument du poète Jean Clopincl
dit Jean de Meung, œuvre du sculpteur Des-
vergnes.

Le dimanche 12 juillet, à Paris, au cime-
tière des Batignolies un monument à la mé-
moire du jeune Hippolyte Debroise, tué l'an
dernier dans une bagarre, œuvre du sculpteur
Aubey.

Le même jour, à Sceaux, un monument
de Sextius Michel, ancien président du Féli-
brige, œuvre du sculpteur Jean-Pierre Gras.
 
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