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Saint-Louis, elle portant une écharpe de gaze blanche
par-dessus le décolleté, orné d’une modestie et du double
nœud du « parfait contentement » en taffetas rose.
Enfin, parmi les œuvres non datées, M. Ratouis de Limay
montre les portraits du comte Golowkine, ambassadeur,
et de la comtesse Golowkine, et une gracieuse effigie de
Mlle Anna-Elisabeth-Christina de Tuyll de Serooskerken,
cousine de Mmede Charrière. Ces trois pastels, également
retrouvés par M. Staring, appartiennent aux comtes d’Al-
denburg-Bentinck.
Deux peintures murales de plain-chant découvertes au
COURS DES TRAVAUX DE RESTAURATION DE L’ANCIENNE COL-
LÉGIALE de Saint-Quentin.
(Communication de M. André Tessier.)
Sur les murs de clôture qui établissent la séparation du
chœur de Saint-Quentin d’avec les déambulatoires, étaient
fixés autrefois à l’extérieur : des bas-reliefs reproduisant
l’histoire du martyre de saint Quentin et de ses compa-
gnons, et à l’intérieur, dans le chœur : les stalles où pre-
naient place les chanoines de l’ancien chapitre. Ces stalles,
enlevées dans la tourmente révolutionnaire, avaient été
remplacées en 1808, et leur seul intérêt était les pan-
neaux de boiserie couvrant les murs, boiseries du
xvme siècle et provenant de l’abbaye de Nogent-sous-
Coucy.
On sait en quel état la dernière guerre a laissé cette
église collégiale, qui a pris aujourd’hui le titre de basilique.
Voûtes effondrées, contreforts renversés, vitres déchi-
quetées, ouverte à tous les vents, à toutes les eaux du ciel,
la robuste église, bâtie à deux transepts en forme de croix
d’archevêque doublement barrée, présente, souffletée
qu’elle fut journellement par les obus, le lamentable aspect
de chef-d’œuvre ravagé, qui est aussi celui de la cathé-
drale de Reims. Sa crypte a sauté, son buffet d’orgue, un
des plus magnifiques de l’époque de Louis XIV, exécute
sur le dessin de Jean Berain, n’offre plus qu’un triste en-
Saint-Louis, elle portant une écharpe de gaze blanche
par-dessus le décolleté, orné d’une modestie et du double
nœud du « parfait contentement » en taffetas rose.
Enfin, parmi les œuvres non datées, M. Ratouis de Limay
montre les portraits du comte Golowkine, ambassadeur,
et de la comtesse Golowkine, et une gracieuse effigie de
Mlle Anna-Elisabeth-Christina de Tuyll de Serooskerken,
cousine de Mmede Charrière. Ces trois pastels, également
retrouvés par M. Staring, appartiennent aux comtes d’Al-
denburg-Bentinck.
Deux peintures murales de plain-chant découvertes au
COURS DES TRAVAUX DE RESTAURATION DE L’ANCIENNE COL-
LÉGIALE de Saint-Quentin.
(Communication de M. André Tessier.)
Sur les murs de clôture qui établissent la séparation du
chœur de Saint-Quentin d’avec les déambulatoires, étaient
fixés autrefois à l’extérieur : des bas-reliefs reproduisant
l’histoire du martyre de saint Quentin et de ses compa-
gnons, et à l’intérieur, dans le chœur : les stalles où pre-
naient place les chanoines de l’ancien chapitre. Ces stalles,
enlevées dans la tourmente révolutionnaire, avaient été
remplacées en 1808, et leur seul intérêt était les pan-
neaux de boiserie couvrant les murs, boiseries du
xvme siècle et provenant de l’abbaye de Nogent-sous-
Coucy.
On sait en quel état la dernière guerre a laissé cette
église collégiale, qui a pris aujourd’hui le titre de basilique.
Voûtes effondrées, contreforts renversés, vitres déchi-
quetées, ouverte à tous les vents, à toutes les eaux du ciel,
la robuste église, bâtie à deux transepts en forme de croix
d’archevêque doublement barrée, présente, souffletée
qu’elle fut journellement par les obus, le lamentable aspect
de chef-d’œuvre ravagé, qui est aussi celui de la cathé-
drale de Reims. Sa crypte a sauté, son buffet d’orgue, un
des plus magnifiques de l’époque de Louis XIV, exécute
sur le dessin de Jean Berain, n’offre plus qu’un triste en-