Communication brèveComparaison de l’efficacité de trois modalités d’entraînement chez des joueurs de tennisComparison of efficiency of three training programs in tennis players
Introduction
Le tennis moderne se caractérise par une intensité de plus en plus importante, de sorte que les séances de préparation physique sont devenues indispensables dans la formation du joueur. L’analyse de la nature des efforts requis lors des échanges [1] montre que les joueurs, pour être performants, doivent non seulement être endurants mais aussi présenter des qualités de force, de puissance, de vitesse, d’explosivité et de relâchement. Afin de répondre à ces exigences, l’entraînement sportif nécessite, aujourd’hui, une somme de travail considérable. Parmi les méthodes usuelles de préparation physique visant à l’optimisation des qualités physiques du sportif, les modalités d’entraînement sous forme de course et de pliométrie occupent une place prépondérante. La finalité de l’entraînement en « course » est l’amélioration des qualités de vitesse pure et d’endurance alors que l’entraînement en « pliométrie » vise davantage une amélioration des qualités de détente et d’explosivité. Bien que l’intérêt de ces deux modalités d’entraînement sur la production de force, la vitesse de déplacement et les qualités d’explosivité soit maintenant bien connu dans des activités de course et de sports collectifs tels que le volley-ball [2], aucune étude n’a été conduite afin de déterminer le programme d’entraînement le plus efficace visant à l’amélioration des qualités de vitesse, d’endurance et d’explosivité d’un joueur de tennis au cours de six semaines d’entraînement. Par conséquent le but principal de ce travail était de comparer les effets induits par trois modalités d’entraînement physique (« course », « pliométrie », « tennis »). L’hypothèse testée était la suivante : l’entraînement en « course » ou en « pliométrie » combiné avec la pratique du tennis permet d’améliorer davantage la performance sur un test spécifique de temps-limite par rapport à un entraînement de tennis seul.
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Méthodes
Dix-huit joueurs de tennis réguliers (âge : 19,5 ± 0,7 ans ; taille : 178,1 ± 2,3 cm ; poids : 69,4 ± 1,9 kg ; fréquence de pratique : 3,5 ± 1,6 heures/semaine) répartis de manière aléatoire en trois groupes (« course », « pliométrie », « tennis ») ont participé volontairement à cette étude. Ils ont réalisé un programme d’entraînement de six semaines à raison de trois sessions d’entraînement par semaine d’une durée d’une heure et demie. Parmi les trois séances hebdomadaires, une séance
Résultats
Les mesures de performance avant et après le programme d’entraînement pour chaque groupe sont présentées dans le Tableau 1. L’amélioration de VMA et de Tlim (p < 0,05) dans le groupe « course » était plus importante que dans les groupes « pliométrie » et « tennis ». L’amélioration de SJ (p < 0,001) et CMJ (p < 0.01) dans le groupe « pliométrie » était plus importante que dans les groupes « course » et « tennis ».
Discussion
L’hypothèse testée selon laquelle l’entraînement en « course » ou en « pliométrie » combiné avec la pratique du tennis permet d’améliorer davantage la performance sur un test spécifique de temps-limite par rapport à un entraînement de tennis seul est partiellement validée. En effet seul le groupe « course » améliore davantage Tlim que le groupe « tennis ». L’entraînement en « course » induit une augmentation supérieure de VMA suite aux adaptations cardiorespiratoires (i.e. meilleur apport et
Références (4)
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Tennis: a physiological profile during match play
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(1991) - et al.
Effects of ballistic training on preseason preparation of elite volleyball players
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Comparison of two aerobic field tests in young tennis players
2012, Journal of Strength and Conditioning ResearchFeasibility and efficacy of progressive electrostimulation strength training for competitive tennis players
2009, Journal of Strength and Conditioning ResearchThe relation between the menstrual cycle and training schedule: A case study
2008, Acta Scientiarum - Health SciencesDoes plyometric training improve vertical jump height? A meta-analytical review
2007, British Journal of Sports Medicine