Contexte
Les moniteurs cardiaques implantables (MCI) aident à déterminer la cause d’une syncope inexpliquée, mais la probabilité et les facteurs prédictifs du besoin d’un dispositif de stimulation cardiaque par la suite demeurent incertains.
Méthodologie
Nous avons analysé de façon rétrospective les données de patients s’étant fait implanter un MCI après une syncope inexpliquée et chez lesquels une étiologie d’arythmie était soupçonnée. Les données proviennent d’une base de données nationale et s’étendent du 1er avril 2012 au 31 mars 2020. Une analyse de survie multivariable à effets mixtes a été effectuée pour cibler les facteurs prédictifs de l’implantation d’un dispositif de stimulation cardiaque (IDSC), et un modèle de score de risque a été conçu en conséquence.
Résultats
Au total, les cas de 2905 patients (âge : 72 ans [écart interquartile (ÉI) : 60-78]) ayant reçu un MCI pour déterminer la cause de la syncope ont été analysés. Durant la période de suivi médiane de 128 jours (ÉI : 68-209), 473 patients (16 %) ont subi une IDSC. L’âge avancé, les antécédents de fibrillation auriculaire, le bloc de branche et le diabète étaient des facteurs prédictifs indépendants de l’IDSC dans l’analyse multivariable. Un modèle de score de risque a été conçu, les scores allant de 0 à 32 points. Lorsque les patients ayant un score dans le quartile inférieur (0 à 13 points) étaient utilisés à titre de référence, ceux ayant un score dans les quartiles supérieurs avaient un risque plus élevé d’IDSC (deuxième quartile : 14-15 points, rapport des risques instantanés [RRI] : 3,86, intervalle de confiance [IC] à 95 % de 2,62 à 5,68; troisième quartile : 16-18 points, RRI : 4,67, IC à 95 % de 3,14 à 6,94; quatrième quartile : 19-32 points, RRI : 6,59, IC à 95 % de 4,47 à 9,71).