Article originalTraitement du sillon nasogénien marqué par exérèse–suture : série préliminaire de neuf casDirect excision of the deep nasolabial fold: a logical and easy surgical management
Introduction
L'approfondissement du sillon nasogénien, qu'il soit lié au vieillissement, à une pathologie d'origine génétique ou à une lipoatrophie faciale, est difficile à traiter car les résultats ne sont pas stables.
Plusieurs techniques ont été proposées, seules ou associées au lifting cervicofacial : le remplissage, par de la graisse autologue ou des produits synthétiques ; la mise en tension du SMAS ; la lipoaspiration ou le dégraissage de la joue ; l'excision–suture directe du sillon nasogénien.
Nous utilisons depuis 2001 cette dernière méthode, et ses excellents résultats à long terme nous incitent à publier notre série préliminaire de neuf cas. Nous présentons également une revue de la littérature définissant la physiologie du creusement du sillon nasogénien, qui permet d'expliquer ces très bons résultats et de conforter l'emploi de cette technique en chirurgie plastique, reconstructrice et esthétique.
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Matériel et méthodes
Entre mai 2001 et février 2005, nous avons réalisé l'exérèse–suture bilatérale du sillon nasogénien chez neuf patients présentant un approfondissement important de cette région.
Objectifs
Huit patients se sont présentés à toutes les consultations de contrôle.
Nous n'avons constaté aucune complication chez ces huit patients.
Les cicatrices étaient constamment discrètes, quasiment imperceptibles à six mois de l'intervention, quels que soient la qualité de la peau, l'âge, le sexe ou le phototype.
Le galbe et la projection de la joue étaient recréés grâce à l'oreille supérieure.
Le résultat était stable chez tous ces patients avec un recul moyen de 18 mois (six mois à trois ans).
Subjectifs
Tous
Discussion
Yousif [1], [2] a fait une analyse histologique et anatomique puis une étude photométrique du sillon nasogénien.
Gosain [3] a étudié les modifications statiques et dynamiques du sillon nasogénien en fonction de l'âge.
Il ressort de ces études que le sillon nasogénien n'est pas une entité anatomique mais résulte du conflit entre la lèvre supérieure et la joue [1]. Le plan sous-cutané de la lèvre supérieure est un fascia fibreux, pauvre en graisse, adhérent à l'orbiculaire sous-jacent et au derme
Conclusion
La correction de l'approfondissement du sillon nasogénien par son exérèse–suture est une solution simple, reproductible, respectant les principes anatomiques et physiologiques de cette région de la face. Les séquelles cicatricielles sont dans notre expérience constamment minimes quelle que soit la qualité de la peau, et largement compensées par le bénéfice esthétique et social obtenu chez des patients clairement informés. Cette technique peut donc, selon nous, être préconisée pour traiter
Références (13)
- et al.
Surgical treatment of facial lipoatrophy
Ann. Chir. Plast. Esthet.
(2003) The armamentarium to battle the recalcitrant nasolabial fold
Clin. Plast. Surg.
(1995)- et al.
The nasolabial fold: an anatomic and histologic reappraisal
Plast. Reconstr. Surg.
(1994) - et al.
The nasolabial fold: a photogrammetric analysis
Plast. Reconstr. Surg.
(1994) - et al.
A dynamic analysis of changes in the nasolabial fold using magnetic resonance imaging: implication for facial rejuvenation and facial animation surgery
Plast. Reconstr. Surg.
(1996) - et al.
Treatment of facial lipoatrophy related to treatment with protease inhibitors by autologous fat injection in patients with human immunodeficiency virus infection
Plast. Reconstr. Surg.
(2004)