Quelle séquence de traitement chez les patients EGFR mutés ?What is the best sequence of treatment for patients with EGFR mutations?

https://doi.org/10.1016/S0761-8417(11)70007-4Get rights and content

Résumé

L’arrivée des inhibiteurs de tyrosine kinase (TKI) en première ligne de traitement des cancers bronchiques non à petites cellules (CBNPC) de stade IV en présence de mutations activatrices de l’EGFR a bouleversé la stratégie de prise en charge de ces patients. En effet, les taux de réponse dans ces situations sont de l’ordre de 60 à 70%, avec une survie sans progression nettement allongée, de l’ordre de 10 mois. Il semble que ces patients avec une tumeur mutée pour l’EGFR bénéficient des TKI quelle que soit la ligne de traitement, avec une efficacité comparable. La meilleure séquence de traitement (TKI en première ligne puis chimiothérapie en deuxième ligne, ou l’inverse) reste donc à définir dans ce sous-groupe de CBNPC. Le choix de la séquence doit en effet faire entrer en compte les résultats d’efficacité des TKI et de la chimiothérapie dans ces tumeurs mutées pour l’EGFR, avec une anticipation dès la première ligne des choix pour les lignes de traitement ultérieures. En outre, les données de toxicité et de préservation de la qualité de vie avec ces traitements doivent également être considérées.

Summary

The arrival of tyrosine kinase inhibitors (TKI) in first line of treatment for advanced non-small cell lung cancer with EGFR mutations has changed the strategy of treatment of theses patients. Indeed, response rates in these cases reach around 60 to 70%, with a progression-free survival greatly prolonged, up to 10 months. It seems that these patients with mutated tumor benefit from TKI whatever the treatment line, with the same efficacy. So, the best sequence of treatment (TKI in first line then chemotherapy in second line, or the opposite) needs still to be defined in this sub-group of NSCLC. The choice has to take in account the data of efficacy of TKIs and chemotherapy in the EGFR mutated tumors, with an anticipation of subsequent lines from the first line. Besides, data of toxicity and quality of life have also to be considered.

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Qui sont les patients EGFR mutés ?

Les données des différentes études de phase III permettent de déterminer une proportion de patients mutés pour l’EGFR compris entre 10% (population non sélectionnée) et plus de 50% (population asiatique peu/pas fumeur) [1], [2], [3], [4], [5], [6]. L’étude de Rosell et al. a permis de mettre en évidence une survie globale très augmentée chez ces patients porteurs d’une mutation de l’EGFR traités en première ligne par un inhibiteur de tyrosine kinase (TKI) de l’EGFR, de l’ordre de 27 mois [7].

TKI en 1e ligne

Ces toutes dernières années ont vu un bouleversement dans le traitement de certains types de CBNPC. Les inhibiteurs de tyrosine kinase (TKI) de l’EGFR permettent chez les patients porteurs d’une tumeur mutée pour l’EGFR d’atteindre des survies jusqu’ici jamais vues dans le cancer bronchique, jusqu’à 27 mois dans l’étude Rosell et al. [7]. Ces petites molécules ciblent le domaine intra-cellulaire tyrosine kinase du récepteur de l’EGF, qui lorsqu’il se dimérise avec un récepteur erbB, provoque

Conflit d’intérêt

B. Besse : essais cliniques : en qualité d’investigateur principal, coordonnateur ou expérimentateur principal pour Roche et Pfizer; essais cliniques : en qualité de co-investigateur, expérimentateur non principal, collaborateur à l’étude pour Boehringer Ingelheim; interventions ponctuelles : activités de conseil pour Roche, Pfizer, Boehringer Ingelheim et AstraZeneca; conférences : invitations en qualité d’intervenant Roche et AstraZeneca.

G. Zalcman : essais cliniques : en qualité de

Références (32)

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    A randomized phase III study of gefitinib (IRESSATM) versus standard chemotherapy (gemcitabine plus cisplatin) as a first-line treatment for never-smokers with advanced or metastatic adenocarcinoma of the Lung

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    Gefitinib or carboplatin-paclitaxel in pulmonary adenocarcinoma

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