Elsevier

La Presse Médicale

Volume 33, Issue 22, December 2004, Pages 1582-1584
La Presse Médicale

Cas clinique
Serpents exotiques en Europe: Un cas de morsure par Mocassin du Mexique (Agkistrodon bilineatus)Exotic snakes in Europe: A case of Mexican Moccasin (Agkistrodon bilineatus) snakebite

https://doi.org/10.1016/S0755-4982(04)98997-XGet rights and content

Résumé

Introduction

Durant ces dernières années, les cas rapportés d’envenimation par serpents exotiques ont augmenté. Leur prise en charge est délicate à cause, d’une part, de la faible expérience des médecins européens face à ce type d’intoxication, d’autre part, des difficultés de localisation des antivenins spécifiques.

Observation

Un herpétologiste de 49 ans est admis aux urgences 19 heures après avoir été mordu à la main droite par un Mocassin du Mexique (Agkistrodon bilineatus) de son reptilarium. À son arrivée, on observe une nécrose locale, un œdème du membre supérieur s’étendant jusqu’au creux axillaire et une douleur d’aggravation progressive. Douze heures sont nécessaires à la localisation et à la délivrance en urgence de l’antivenin spécifique, obtenu à partir de l’étranger car non disponible en Italie. L’antidote, administré 32 heures après la morsure, a une efficacité partielle et n’entraîne pas d’effets secondaires. L’évolution clinique est caractérisée par un œdème massif et par une rhabdomyolyse. La nécrose locale provoque une perte de substance nécessitant une greffe cutanée. À 3 mois persiste un déficit moteur partiel de la main.

Commentaires

L’envenimation par morsure de Agkistrodon bilineatus présente des analogies avec celle imputable aux vipères européennes, bien que le venin des crotalidés soit habituellement responsable de manifestations plus graves. Le temps nécessaire à l’approvisionnement en urgence de l’antivenin à partir d’un pays étranger peut entraîner des retards dans l’administration. La création d’une législation ad hoc visant à simplifier, pour les éleveurs spécialisés et/ou les reptilariums, les procédures d’approvisionnement et de stockage des antivenins spécifiques pourraient permettre un traitement en temps utile.

Summary

Introduction

In the last years exotic snakebite envenomations are increasingly reported. These cases are difficult to manage because of the limited experience of European physicians in the treatment of bites from such venomous snakes; moreover, specific antivenoms are unevenly stocked and they are difficult to find in case of a medical emergency.

Observation

A 39-year-old herpetologist was bitten in his right hand by a mexican moccasin (Agkistrodon bilineatus) at the workplace, and presented in the Emergency Department 19 hours later. At admission, clinical evaluation showed local necrosis, swelling involving the entire limb up to the trunk, and severe pain. The specific antidote, not stocked in Italy, was sought abroad; its finding and routeing up to spot delivery required 12 hours. The antivenom, given 32 hours after the bite with no adverse reactions, was only partially effective. The clinical course was characterized by extensive edema with rhabdomyolysis. The necrotic wound at the bite site required after several days surgical débridement, and eventually skin graft. At 3 months follow-up, motor impairment of his right hand fingers with functional disability was still present.

Comments

The envenomation by Agkistrodon bilineatus has some clinical aspects in common with that by European viper species, although crotalid venom usually causes more severe manifestations. The antivenom supply from a foreign country may delay its administration. A specific legislation aimed to simplify antidotes importing procedures for professional snake handlers may improve antivenoms availability and allow their timely use, as soon as clinically indicated.

Références (14)

There are more references available in the full text version of this article.

Cited by (0)

View full text