Les myopathies du sujet âgé sont relativement fréquentes et régulièrement méconnues. Les manifestations cliniques évocatrices d’une myopathie sont dans l’ensemble peu spécifiques : myalgies, faiblesse, fatigue, ou intolérance à l’effort, etc. ; et le problème est de ne pas les méconnaître et de les mettre sur le compte du vieillissement physiologique. Certaines myopathies génétiques peuvent ne se révéler qu’à l’âge adulte, parfois après la cinquième décennie. Mais la grande majorité des myopathies du sujet âgé sont d’origine acquise : dysimmunitaire (surtout la myosite à inclusions), endocrinienne (dysthyroïdies) et surtout toxique ou iatrogène avec en premier lieu, deux médicaments fréquemment myotoxiques : les corticoïdes et les hypocholestérolémiants (principalement statines). Il faut savoir devant toute myalgie ou fatigabilité musculaire persistante, demander des enzymes musculaires et un électromyogramme avant d’adresser le patient en milieu spécialisé.
Myopathies in the elderly are relatively frequent and regularly underestimated. The clinical manifestations suggestive of a myopathy are somewhat unspecific: myalgia, weakness, fatigue or intolerance during effort and the problem is linking them to ageing. Certain genetic myopathies only appear in adulthood, sometimes after the fifth decade. But the great majority of myopathies in the elderly are of acquired origin: dysimmune (notably inclusion body myositis), endocrine (thyroiditis) and above all toxic or iatrogenic first of all due to two myotoxic drugs: corticoids and hypercholesterol lowering drugs (mainly statins). It is necessary, when confronted with any persistent myalgia or muscular fatigability, to request muscular enzymes and an electromyography before referring the patient to a specialized department.