Ultrastructure de l'épithélium cliniquement normal du sillon et de la jonction gingivo-dentaires

Summary

The ultrastructural investigation of the human gingivo-dental junction shows that the plasmalemmata of the superficial epithelial cells, coated by numerous hemi-desmosomes, are related to the enamel apatite crystals through a finely granular intercellular space, 400 to 1200 Å in thickness, either directly or through a discontinuous dense cuticle, of irregular thickness, which is attached to the enamel surface of erupted teeth. This cuticle, of none salivary origin, is deposited from the enamel surface to the outside. The epithelial junction is not keratinized, but numerous tonofibrils bundles occur in the cells. A certain tendency toward keratinization was sometimes observed in the crevicular epithelium. Numerous eosinophilic and neutrophilic polymorphonuclear leukocytes, and lymphocytes migrate through the clinically normal crevicular and junctionnal epithelium. Intercellular space dilatations, basement membrane and desmosomes ruptures, important intracellular accumulations of glycogen, multilobulated nuclei and intracellular edemas are also sometimes observed. A serrated rupture between epithelial cells of the junction as well as a rupture between enamel and the most superficial epithelial cells contributes to the deepening of the gingival sulcus.

Résumé

L'étude ultrastructurale de la jonction gingivo-dentaire humaine a permis de montrer que les membranes cytoplasmiques des cellules épithéliales superficielles, revêtues de nombreux hémi-desmosomes, sont en rapport avec les cristaux d'apatite de l'émail par l'intermédiaire d'un espace intercellulaire, de 400 à 1200 Å d'épaisseur, rempli d'un matériel finement granulaire, soit directement soit par interposition d'une cuticule discontinue, d'épaisseur variable, qui est appliquée à la surface de l'émail uniquement sur des dents, ayant effectué leur éruption. Cette cuticule, dont l'origine salivaire peut être exclue, subit une apposition de la surface de l'émail vers la périphérie. L'attache épithéliale n'est pas kératinisée, mais des faisceaux de tonofibrilles sont visibles dans les cellules. Une certaine tendance à la kératinisation a été parfois notée au niveau du sillon gingivo-dentaire. De nombreux polynucléaires éosinophiles et neutrophiles et des lymphocytes migrent à travers la jonction et le sillon gingivo-dentaires cliniquement normaux. Un élargissement des espaces intercellulaires, des ruptures de la membrane basale et des desmosomes, une accumulation parfois importante de glycogène, des noyaux polylobés et des oedèmes intracellulaires y ont également été notés. Enfin une rupture en ≪atimbre poste≫ entre les cellules épithéliales de la jonction, ainsi qu'une rupture entre l'émail et les cellules épithéliales superficielles contribuent à l'approfondissement du sillon gingivo-dentaire.