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Transcription of Patte’s 1770 Mémoire on the Panthéon’s Stability Together with Rondelet’s Marginalia

  • Chapter
Masonry Structures: Between Mechanics and Architecture

Abstract

Conceived and begun by architect Jacques-Germain Soufflot in 1755, the construction of the Church of Ste. Geneviève (later the Panthéon) in Paris was continued after his death by Jean Baptiste Rondelet. The polemic regarding the Panthéon’s stability that was initiated by Pierre Patte in 1770 was amply commented in the separate chapter in this same volume (p. 127–185). In order to complete the picture of that episode of history, we transcribe here Patte’s “Memoir on the construction of the cupola designed to crown the new church of Sainte Genevieve” (Patte 1770a) from an exemplar found in Ms. BHVP 3459 conserved in the Bibliothèque historique de la ville de Paris (Patte 1770b).

As one sees on the title page (Fig. 1), the document contains Patte’s Memoir together with the notes that Rondelet wrote in the margin. Rondelet planned to write an answer to Patte, which he provisionally entitled “Refutation of a Memoir on the construction of the cupola designed to crown the new church of Sainte Genevieve in Paris”, but that answer was never published.

In the transcription that follows, Patte’s illustrations, originally published all together on two plates, are reproduced here inserted where they belong and the complete plates are also reproduced, one at the beginning and the other at the end of the article. Patte’s Memoir had some footnotes that I indicate with: Patte’s footnote. Other footnotes are due to Rondelet’s son, they are indicated by (Rondelet fils) and a few editor’s notes of my own have been added where they are helpful.

English translations of excerpts from the text and Marginalia, with comments, appear in the previous chapter (Radelet-de Grave 2015).

I am grateful to the persons of that library who helped me to find the manuscript.

In Middleton, Robin; Baudouin-Matuszek, Marie-Noelle, Jean Rondelet, Yale University Press, 2007, p. 299–301, one finds the text of the Marginalia alone.

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Notes

  1. 1.

    J’ai restitué plusieurs nottes écrittes d’abord au crayon et qui avaient ensuite été enlevées à la Gomme élastique. (Rondelet fils).

    Other notes from Rondelet on the title page:

    1er memoire: La France littéraire, ou Dictionnaire Bibliographique par L.M. Guérard, Tom. 8, Paris, Firmin Didot, 1836, 10 plus 12 vols. M. Guérard rue Cassette, no. 5.

    [2em memoire:] [Réponse, crossed out and replaced by] Doutes raisonnables d’un marguillier, le R.P. Radical, relativement au mémoire de Mr. Patte sur la construction de la coupole de l’église de Ste. Geneviève in 8° Jombert 1772.

    [3em memoire:] Lettres d’un graveur en architecture in 8°, Paris, Jombert fils, 1772.

  2. 2.

    Note (1) de Patte : Dans les Mémoires de l’Académie des Sciences années 1704, 1712, 1726, 1727, 1728, 1729, 1730, dans le troisième tome du traité de la coupe des pierres, de M. Frezier, chp. XII, ainsi que dans la Science des Ingénieurs, de M. Belidor, l. II, on trouve développées toutes les circonstances de la méchanique des voûtes.

  3. 3.

    Note (2) de Patte : Cet ouvrage se vend à Paris chez. Rozet, Libraire, rue S. Séverin, ainsi que, les Monuments élevés en France à la gloire de Louis XV, du même Auteur.

  4. 4.

    Note (3) de Patte : Il est à observer que Fontana ne parle pas positivement de l'épaisseur de la voute, mais que dans son dessein il lui donne par le bas, la moitié de l'épaisseur du mur de la tour, allant toujours en diminuant jusqu'au col de la lanterne, où cette épaisseur se trouve réduite presqu'au quart de celle du mur de la tour : qui nous paroît ne pouvoir s'écarter de la vérité, eu égard à l'isolement de la voûte, au poids de la lanterne qu'il fait porter sur son son sommet, & à tous les exemples de voûtes exposées aux injures du temps.

  5. 5.

    Note de Radelet-de Grave : Rondelet a barré 74 palmes & demie de diamétre pour le remplacer par ce qui est dans la marge : 51 pieds 5° 6 lignes.

  6. 6.

    Note (4) de Patte : La palme a huit pouces, 3 lignes, 6 points du pied de Roi.

  7. 7.

    Note de Radelet-de Grave: Dans le texte Rondelet a barré 7 palmes un quart pour le remplacer par 6 palmes ¾.

  8. 8.

    Note (5) de Patte : On peut ajouter à ces exemples, que le Dôme de Sainte Marie des Fleurs à Florence, qui est un octogone portant uniformément sur ces gros piliers, a 182 palmes de diamétre, & 24 palmes d’épaisseur de mur pourtour, ce qui en fait environ la septiéme parttie ; & que le dôme du Panthéon à Rome, dont le diamétre est, 193 palmes 2 tiers, à des murs pourtour de 30 palmes d’épaisseur, c’est-à-dire, de plus du sisième de son diamétre.

    Dans le cours de nos voyages en Italie, en Angleterre, en Hollande dans une partie de la France &. de l’Allemagne, nous avons beaucoup examiné la construction de la plupart des coupoles & des voûtes sphériques ou sphéroïdes, élevées dans ces différents pays, & nous n’en avons pas remarqué de quelque étendue dont l’épaisseur des murs, lorsqu’elle est uniforme, ne fût à peu près le dixiéme de leur diamétre.

  9. 9.

    Note (6) de Patte : M. Couplet dans les Mémoires de l’Académie des Sciences de 1729, a essayé de déterminer par une formule la moindre longueur des voussoirs d’une, voûte en pierre: pour qu’elle puisse se soutenir en équilibre par l’énergie seule de ses parties, & a fait voir qu’une voûte de 18 pieds de diamétre, éxigoit 17 pouces 10 lignes 1/4 d’épaisseur ; c’est pourquoi en nous bornant à donner à peu près la même épaisseur au sommet d’une voûte sphéroïde, on ne sauroit nous soupçonner d’exagerer.

  10. 10.

    Note (7) de Patte : A la fin de ce Mémoire on trouvera la solution de ce probléme.

  11. 11.

    Note de Radelet-de Grave : Rondelet ne semble pas utiliser les figures de Patte ou y a introduit ses propres notations. Malheureusement ses figures ne sont pas être restées jointes à l'article reproduit.

  12. 12.

    Note de Radelet-de Grave : Cette Marginalia de Rondelet se poursuit au haut de la page suivante.

  13. 13.

    Note (8) de Patte : Les Italiens estiment que la rupture ne se fait pas toujours au milieu de la demi - voûte lorsque le piédroit est trop foible, mais qu’elle s’opére aussi quelquefois vers son tiers inférieur, & que parconséquent il est plus sûr de la considérer depuis cet endroit. Relativement à cette observation qui nous a été faite par le Pere Boscovich, Correspondant de l’Académie des Sciences; il résulte que la surface du voussoir qui agit contre le piédroit devenant plus considérable, on trouve une épaisseur plus grande suivant cette maniere de calculer.

  14. 14.

    Note (9) de Patte : On sentira l’obligation de fortifier la fondation de la tour d’un dôme sur pendentifs, en faisant attention que dans toutes les voûtes la poussée agit de préférence contre le pied extérieur de son piédroit ou de ses contreforts ; endroit que les Mechaniciens ont appellé pour cela l’Hypomochlion ou le point d’appui de la puissance. On lit dans la Science des ingénieurs de Belidor Liv. II, page 29, un exemple qui prouve combien il est dangereux de ne pas fortifier le bas des Piédroits d’une voûte, & qu’il a été témoin de la chûte d’un magasin à poudre bien construit & avec des murs d’une bonne épaisseur pour résister à la poussée, uniquement parce qu’on avoit négligé la précaution d’y former des empatemens.

    [Marginalia de Rondelet, marge de gauche]

    A propos de cette note, Rondelet place deux notes : Marginalia de Rondelet, marge de gauche : La voute dont parle Mr. Belidor a pu etre mal faite, decintrée trop tôt ou peut etre cela aura pu provenir d’un tassement inegal du sol qui aura pu faire deverser un des murs plus que l’autre & puisqu’il existe une infinité d’edifices qui n’ont pas a beaucoup pres leurs piedroits aussi forts en proportion que les Magazins a poudre citté.

    [Marginalia de Rondelet, marge de droite]

    c’est qu’elle etait mal faite.

  15. 15.

    Note (10) de Patte : Il faut bien se garder de confondre les proportions d’un pilier destiné à porter un cul de four ou une calotte sur pendentifs avec celle d’un pilier destiné à porter une tour de dôme de même diamétre aussi sur pendentifs. Dans le premier cas, en construisant les voûtes des bras de la croix en berceau & d’une certaine épaisseur, on peut par ce moyen rejetter tout l’effort de la poussée du cul de four contre les murs des extrémités de l’Eglise, comme il a été pratiqué à s. Roch, à S. Sulpice & ailleurs, alors le pilier ne faisant plus que la fonction de porter n’a pas besoin d’autant de force que dans le second où il est d’obligation de porter & de contrebuter à la fois le poids du dôme: c’est pourquoi il ne saurait y avoir de comparaison.

  16. 16.

    (Note (11) de Patte : Pere Guarini, Architecte Italien, ayant entrepris au commencement de ce siécle d’élever une vaste. coupole pour couronner l’Eglise de S. phillippe de Néri à Turin, et ayant négligé de donner à ses supports les dimensions nécessaires, l’on sçait que sa voûte tomba le 30 Mars 1715, peu après son exécution & entraîna la chûte de toute l’Eglise.

  17. 17.

    Note (12) de Patte : Ce fut Bramante qui donna le premier dessein de S. Pierre, & l’on peut dire qu’il entreprit ce Monument sans avoir étudié les dimensions qui convenoient à ses supports pour porter & contreventer sa coupole : aussi les quatre arcs des bras de la croix furent-ils à peine déceintrés qu’ils menacerent de renverser les piliers : il fallut doubler leur proportions; & ce fut Michel Ange qui, plus éclairé que ses contemporains, .eut enfin la gloire de donner à ce premier édifice de l’Univers la solidité qui lui manquoit. Lorsque ce dernier fut chargé de cet important ouvrage, il fit en 15 jours un modèle qui ne coûta, dit-on que 25 écus Romains, lequel fût trouvé si bien entendu pour la construction ; que bien que la coupole n’ait été exécutée que plus de 30 ans après sa mort, on ne crut pas devoir y rien changer. Voyez les descriptions de S. Pierre par Fontana & Bonani.

    [Marginalia de Rondelet]

    former un seul Tambour dont les procédés de St Pierre de Rome avec les autres ainsi que leur propose par Mr Patte sont abusif et n’ont été imaginé que par l’Ignorance. [Etait illisible R f.]

  18. 18.

    Note (13) de Patte : Nous avons entrepris exprès le voyage d’Angleterre pour étudier cette admirable construction, dont nous espérons faire part des détails au Public. L’Auteur de ce Monument fut le Chevalier Wren, à la fois grand Géométre & habile Architect deux qualités très compatibles, bien qu’elles se trouvent rarement réunies. Les Anglais, pour honorer le mérite de cet homme célébre, lui ont accordé le Privilége exclusif, ainsi qu’à sa famille, d’être inhumé dans ce Temple. Son Tombeau consiste en une tombe avec son seul nom, auprès de laquelle on lit l’inscription suivante qui est d’une simplicité vraiment sublime :

    Subtùs conditur/Hujus Ecclesiae & urbis conditor / Christophorus Wren / qui vixit annos ultrà nonaginta ; / non fibi, sed bono publico : Lector, si Monumentum requiris / circumspice / Obiit XXV Feb. Anno MDCCXXIII.

  19. 19.

    Note di Radelet-de Grave : Rondelet a barré 77 pour le remplacer par 72. A la suite d’un petit calcul fait dans la marge.

  20. 20.

    Note (14) de Patte : Il n’est pas inutile d’observer que, relativement à la disposition du plan des bras de la croix, fig. IV, & au peu d’épaisseur des murs pour-tours de l’Eglise, les voûtes ne pourront être exécutées autrement qu’à la légére, & que par conséquent elles seront inutiles pour contreventer la tour du dôme.

  21. 21.

    Note (15) de Patte : Dans le VI Tome de la derniere édition des curiosités de Paris, par Pigagnol, on trouve l’élévation de cet édifice donnée par l’Auteur. De plus on sait qu’on en a montré publiquement pendant quelque tems un grand modèle en bois : &. tous ceux qui, connoissent l’Architecte, en ont vu des desseins exposés chez lui.

  22. 22.

    Note de Radelet-de Grave : Il s’agit de la lecture lacunaire par Antoine Rondelet d’un texte au crayon aujourd’hui disparu de Rondelet.

  23. 23.

    Note non numérotée (16) de Patte : Lucrece Liv. IV. v. 516, a décrit en beaux Vers que l’on diroit, faits exprès pour le sujet que nous traitons, & qui peuvent tres-bien lui convenir pour Epigraphe, ce que l’on doit attendre d’une semblable construction. ...... ln Fabricâ, si prava est regula prima, Normaque si fallax rectis regionibus exit ; / Et libella aliquâ, si ex claudicas hilum, / Omnia mendose fieri, atque obstipa necessum est ; / Prava, cubantia, prona, supina, atque obsona recta, / Jam ruere, ut quaedam videantur velli / Prodita judiciis fallacibus omnia primis.

  24. 24.

    Note (17) de Patte: Voici encore quelques proportions de piliers portant des coupoles que nous nous rappellons.

    La coupole de l’Eglise de Saint Georges à Venîse, exécutée par Palladio, a environ 36 pieds de diamétre, & des piliers de 7 pieds en quarré pour la porter.

    La coupole de l’Eglise de Saint Nicolas de Tolentin à Rome: a 31 pieds & 10 pieds de largeur de pilier.

    La coupole de l’Eglise neuve des Père de l’Oratoire, aussi à Rome, a 47 pieds de diamétre, & des piliers de 10 pieds de largeur.

  25. 25.

    Note (18) de Patte : Des Arc-boutans placés ainsi derriere l’encorbellement, seroient d’ailleurs d’un bien foible secours, attendu qu’il n’est point question ici de contenir seulement une poussée de voûte ordinaire, mais de soutenir à la fois l’effort d’un corps de Maçonnerie immense, agissant de tout son poids perpendiculairement & en bassecule : ce ne sont que des massifs cubiques directs qui puissent contrebalancer ce fardeau, & opérer un effet efficace dans cette circonstance et non un arc-boutant. Il ne faudroit que faire un profil au droit du pli du pilastre pour s’en convaincre.

  26. 26.

    Note de Radelet-de Grave : Linteau.

  27. 27.

    Note (19) de Patte : Nous ne parlerons pas des arcs placés en enfoncement le long des bras de la croix, bien qu’ils paroissent pouvoir contribuer à accôter dans ce sens les pillers par le haut, par la raison que la lunette W étant décidée inexécutable, leur utilité ne sauroit être réelle.

    Comme quelqu’un pourroit être porté à croire qu’à l’aide de cercles de fer placés autour d’une coupole, Il seroit aisé de diminuer sa poussée, & conséquemment, l’épaisseur de ses soutiens, il ne sera pas inutile de faire voir ce que l’on peut espérer à cet égard. Le fer ne doit jamais être employé dans un édifice destiné à passer à la postérité comme un agent principal, & pour suppléer à des empattements, à des contre-forts, à des épaisseurs de murs ; mais il doit toujours être employé au contraire comme un moyen précaire, un moyen de surérogation, & une surabondance de force. La raison en est que, par sa constitution, il n’est pas fait pour être de longue durée; la rouille l’altére au bout d’un tems, & passe même, en augmentant son volume, pour faire éclater la pierre où il se trouve renfermé. Les mouffles qui lient les tirans sont toujours un endroit très-foible ; ses pores se resserrent ou s’étendent suivant le chaud ou le froid. D’ailleurs il n’est pas vrai que le fer acquiert de la consistance a raison de sa grosseur : il s’en faut bien qu’un barreau double du volume d’un autre, ait pour cela le double de force. Les expériences prouvent à la vérité qu’un fil de fer, rond d’une ligne de diamétre, [(**) Voyez les expériences de Musembrock dans sa Physique, & celles de M. de Buffon, dans l’Art du Serrurier, publié par l’Académie Royale des Sciences.] bien étiré, peut soutenir un effort d’environ 490 liv. pesant; mais elles font voir aussi que dans un bareau de 18 lignes de gros, par exemple, chaque élément d’une ligne quarrée de fer ne résiste gueres en commun qu’à un effort de 40 livres pesant, & que cet effort diminue toujours à proportion que la grosseur du barreau augmente. Cette grande diminution de force provicnt de ce que plus les fers acquierent de diamétre, plus il devient difficile de les forger, & de condencer avec le marteau suffisamment leur intérieur.

    Il n’y a pas de construction de dôme où l’on n’employe quelques cercles de fer : on en met au col de la coupole, vers son imposte, & quelquefois aussi vers son milieu, mais cela n’empêche: jamais qu’on ne place des murs ou contre-forts suffisants pour contenir la poussée, & qu’on ne donne surtout une bonne épaisseur au retour des piliers le long des bras de la croix : on ne connoît point d’exemples ou l’on en ait usé autrement. Lors de la construction de la coupole de Saint Pierre de Rome, il fut mis quatre forts cercles de fer indépendamment de ses 16 contre-forts de 21 pieds d’épaisseur & malgré ces précautions, on sait qu’elle s’est lézardée de toutes parts : autour du dôme de Saint Paul de Londres, il y en a plusieurs; mais cela n’a pas empêché qu’on ne l’ait contreventé par 14 contre-forts arc-boutés par des éperons : on a vu aussi que Fontana indique de mettre trois cercles de fer O dans la partie inférieure d’un dôme.

    Les cercles de fer dont on environne une coupole, ont principalement pour objet de résister a la premiere impulsion de la poussée, lorsqu’on lâche la voûte de dessus les ceintres ; de donner le tems au mortier de bien faire sa prise, aini qu’à toutes les parties de la construction d’opérer sa compression, de se convenir reciproquement, de prendre peu-a-peu leur faix & leur direction vers les contre-forts, ou les points d’appui capitaux : ils ne peuvent avoir d’autre fonction. C’est la perfection de l’appareil des pierres, l’excellence du mortier, la bonne proportion des suppors, & leur relation avec la poussée des voûtes qui doit faire la force d’un édifice dont on veut éterniser la durée : en user autrement, la faire dépendre absolument d’une force artificielle, comme est celle d’un cercle de fer, ce serait sans doute compromettre sa solidité.

  28. 28.

    Note (20) de Patte : Il y auroit une réflexion très importante à faire sur la colonne d’anglo C, fig. III (Fig. 12), qui est engagée dans le pilier ; c’est qu’au lieu d’augmenter la force de l’arc commc on pourroit être porté à le croire, elle servira a l’affaiblir, à cause de sa position singuliere, car elle obligera de diviser son intradss Z, fig. IV (Fig. 13), & de le faire ressauter de plus de 2 pieds au droit de la clef qui est le point d’appui capital de la coupole, tandis que l’intérêt de la construction d’un arc aussi chargé demanderoit au contraire que tous ses voussoirs fussent réunis tant par le haut que par le bas, pour ne point décomposer sa force. Les constructeurs conviendront qu’un tel resaut ne sauroit être que préjudiciable en cette rencontre.

  29. 29.

    Note (21) de Patte : Dans les Eglises de Saint Sulpice, de Saint Roch à Paris, & dans toutes celles où l’on a élevé des calottes ou des voûtes en cul-de-four au centre des bras de la croix, on peut remarquer que c’est de cette façon qu’on a contreventé la poussée, &. Cela ne sauroit être autrement, à moins de donner aux piliers une épaisseur suffisante.

  30. 30.

    Note (22) de Patte : nous invitons ceux qui entreprendroient de répondre à ce Mémoire, de ne point donner pour raison, des conjectures ou des opinions paticuliéres, mais de suivre à peu près notre marche, c’est-à-dire d’appuyer ce qu’ils avanceront, par des faits en paralelle [p. 36] joints à des démonstrations : car, en pareille matiere ce ne sont que ceux qui prouvent, qui méritent attention. On vient de nous assurer qu’il alloit paroître dans le Mercure une lettre d’un ami de M. Soufflot, où il est dit qu’il prendra pour modèle de l’exécution de son dôme les procédés gothiques : mais jamais les Goths dont on admire avec raison la legéreté de plusieurs de leurs ouvrages, n’ont connu les constructions des coupoles sur pendentifs; jamais ils n’ont rien entrepris de comparable pour la hardiesse à ces chefs-d’oeuvres d’industrie. Des fardeaux aussi considérables portés en l’air sur quatre points, demandoient trop d’études, de connoissances & de combinaisons, pour avoir été le fruit de siécles où l’on ne savait ni lire ni écrire, & encore moins calculer. L’on sait que c’est à la renaissance des Arts & des Sciences qu’est due la perfection de cette découverte faite sous Justinien. Cette remarque suffit pour faire voir le peu d’égard que méritera une Apologie sans vraisemblance, destituée de faits homogenes & de preuves démonstratives.

References

  • Middleton, R., & Baudouin-Matuszek, M.-N. (2007). Jean Rondelet. New Haven, CT: Yale University Press.

    Google Scholar 

  • Patte, P. (1770a). Mémoire sur la construction de la coupole projettée pour couronner la nouvelle église de Sainte Geneviève, Amsterdam.

    Google Scholar 

  • Patte, P. (1770b). Mémoire sur la construction de la coupole… avec Marginalia de Jean Baptiste Rondelet. Bibliothèque historique de la ville de Paris, Ms BHVP 3459.

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  • Radelet-de Grave, P. (2015). Mémoire sur la construction de la coupole projettée pour couronner la nouvelle église de Sainte Geneviève à Paris by Pierre Patte, with Marginalia by Jean Rondelet. In D. Aita, O. Pedemonte, & K. Williams (Eds.), Masonry Structures: Between Mechanics and Architecture. Basel: Birkhäuser.

    Google Scholar 

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Radelet-de Grave, P. (2015). Transcription of Patte’s 1770 Mémoire on the Panthéon’s Stability Together with Rondelet’s Marginalia . In: Aita, D., Pedemonte, O., Williams, K. (eds) Masonry Structures: Between Mechanics and Architecture. Birkhäuser, Cham. https://doi.org/10.1007/978-3-319-13003-3_8

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