Figures

Chargement...
Couverture fascicule

La Lotharingie était-elle une région historique ?

[article]

doc-ctrl/global/pdfdoc-ctrl/global/pdf
doc-ctrl/global/textdoc-ctrl/global/textdoc-ctrl/global/imagedoc-ctrl/global/imagedoc-ctrl/global/zoom-indoc-ctrl/global/zoom-indoc-ctrl/global/zoom-outdoc-ctrl/global/zoom-outdoc-ctrl/global/bookmarkdoc-ctrl/global/bookmarkdoc-ctrl/global/resetdoc-ctrl/global/reset
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
Page 425

La Lotharingie était-elle une région historique ?

Jens Schneider

L'espace est une mentalité : il n'existe pas en lui-même mais il prend forme dans la perception que nous en avons1. Le sentiment de faire partie d'une entité spatiale, ou le pouvoir exercé sur un territoire sont des paramètres qui transforment l'espace abstrait en espaces particuliers, plus ou moins définis, mais en tout cas perceptibles. Or, les représentations collectives de l'espace sont déterminées par des pratiques, pour reprendre le deuxième mot-clé du titre du présent Congrès, par lesquelles se manifeste le lien entre les hommes et l'espace2. Parmi ces pratiques, on a évoqué l'expérience sensorielle, la « performance » d'espace chez certains groupes indiens d'Amérique du Sud3 ou chez des aborigènes australiens4. Ailleurs, l'idée d'empire a déterminé le besoin d'assurer un réseau de transport et d'établir des institutions de pouvoir5. Les empires coloniaux et les États

* Article en hommage à Martin Heinzelmann pour son 65e anniversaire. Je tiens à remercier Juliette Lasalle pour toutes les corrections apportées à mon texte français.

1. 1. Kant, Kritik der reinen Vernunft, W. Weischedel éd., t. 2, Wiesbaden, 1956 (Werke), 1.1 § 3, p. 75-77.

2. M. de Certeau, L'invention du quotidien, t. 1 : Arts défaire, Paris, 1990.

3. H. Clastres, « Un modèle d'inscription territoriale. Les Indiens forestiers de l'Amérique du Sud », dans Tracés de fondation, M. Détienne dir., Louvain, Paris 1993, p. 251-260; C. F. Baudez, « Durées et espaces dans les villes mayas », ibid., p. 261-268.

4. B. Wagner, « "We know all about the past..." from mythology to mythography in aboriginal Australia», Zeitschrift fur Anglistik und Amerikanistik, 42 (1994), p. 332-339; voir aussi, dans le présent volume, la contribution de Joseph Morsel, que l'on pourra compléter par la documentation instructive fournie dans le roman de Bruce Chatwin, The Songlines, Londres, 1987.

5. S. Weigel, « Zum "topographical turn". Kartographie, Topographie und Raumkonzepte in den Kulturwissenschaften », Kultur Poetik, 2.2 (2002), p. 151-165. Cf. R. Stockhammer, « Verortung. Die Macht der Kartographie und die Literatur », dans TopoGraphien der Moderne. Medien zur Repràsentation und Konstruktion von Râumen, R. Stockhammer dir., Munich, 2005, p. 319-340 et surtout son introduction dans le même tome.

doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw
doc-ctrl/page/rotate-ccwdoc-ctrl/page/rotate-ccw doc-ctrl/page/rotate-cwdoc-ctrl/page/rotate-cw