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La reliure des manuscrits du S. Cuthbert et de S. Boniface

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Année 1949 3-1 pp. 45-51
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LA RELIURE DES MANUSCRITS DE S. CUTHBERT ET DE S. BONIFACE

Le British Museum de Londres possède une belle série de manuscrits coptes avec leur reliure. Pour conserver ces textes, on a été obligé de détacher chaque feuille et de les placer entre deux plaques de verre. Les reliures sont donc en ce moment à peu près toutes des reliures vides. Si certains détails de leur technique nous échappent, nous pouvons tout de même nous faire une idée assez exacte de la façon dont les relieurs travaillaient. Ces exemples d'artisanat sont presque tous du IXe et du Xe siècle. Ce sont les produits d'un métier sûr, qui indiquent une « tradition » déjà ancienne. Les ouvriers coptes devaient travailler d'une façon analogue depuis un temps déjà long (1).

Voyons quelles sont les principales caractéristiques des reliures conservées au British Museum.

Les ais étaient minces et doubles, chaque partie formée de couches de papyrus croisées et agglutinées. Ces ais étaient attachés au volume grâce à une couture traversant la partie intérieure de l'ais, et grâce à une bande, soit de toile soit de cuir, qui renforçait le dos.

La couture des cahiers, faite d'un fil mince, était un genre de brochage, sans le soutien de ficelles extérieures (les nerfs de nos reliures actuelles), souvent le rattachement des ais au volume était renforcé par une couture allant du coin de l'ais, côté dos, en diagonale vers le centre de l'ais. Cette ligne oblique se retrouve dans les reliures du moyen âge pour attacher le soutien de la tranchefile, soit ficelle ou cuir tordu, à travers les ais de bois.

Le volume était fermé au moyen de lanières, non seulement du côté gouttière, mais souvent également en tête et en queue. Les reliures italiennes et espagnoles ont longtemps présenté cette particularité de fermoirs en tête et en queue.

Dans une des boîtes contenant des débris de reliures coptes, il y a aussi une peau entière non employée. Comment est-elle là? Probablement l'a-t-on trouvée- en même temps que les manuscrits. Chose curieuse, malgré son aspect durci, c'est absolument la peau de chèvre telle que le Soudan et le Niger nous en envoient encore maintenant : une peau petite, mince, solide et d'un beau ton rouge obtenu grâce au tannage et non point par la teinture; nous avons là un témoin de la matière que le relieur ancien

(1) H. Schreiber, dans Archiv fur Buchbinderei 1934, p. 81, à propos des manuscrits manichéens restaurés par le Dr. Ibscher, nous apprend que certains étaient composés d'au moins douze cahiers et étaient protégés par des ais de bois. Ceci suppose une vraie reliure et nous prouve, une fois de plus, que le métier de relieur n'£n était pas à ses débuts.

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