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Déclin industriel et réponse politique : l'expérience de Sheffield

[article]

Année 1985 2 pp. 129-138
Fait partie d'un numéro thématique : Spécialisation spatiale et dynamisme régional
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Hommes et Terres du Nord 1985-2, p. 129 à 138

DECLIN INDUSTRIEL ET REPONSE POLITIQUE : L'EXPERIENCE DE SHEFFIELD.

Par Paul LAWLESS et Tom RÄNDLE

Sheffield City Polytechnic

Introduction

Sheffield, cinquième ville d'Angleterre par ordre d'importance (510 000 hab. environ), est située sur le versant oriental des Pennines, au confluent de cinq cours d'eau (voir cartes 1 et 2). Dans une large mesure, les problèmes économiques et sociaux contemporains de cette ville ont leur origine dans l'histoire. Les facteurs physiques et humains ont favorisé la spécialisation de la population dans la sidérurgie, les constructions mécaniques, la coutellerie et l'outillage.

Autrefois source d'une puissance exceptionnelle, la situation de cette grande ville, alliée aux autres facteurs, contribue à la compréhension de ses difficultés actuelles.

I. Définitions et observations sur l'évolution des industries de Sheffield

Il convient tout d'abord de distinguer parmi les industries de la ville deux types d'activités et leurs évolutions au fil des années : les industries lourdes d'une part (sidérurgie et laminage), et les industries de transformation (coutellerie et outillage). Bien que l'histoire de ces deux groupes d'activités s'entrecroise parfois, chacune présente des particularités.

Bien entendu, il va sans dire que la production de fer et d'acier était une condition indispensable pour la spécialisation vers la coutellerie. L'industrie initiale, fondée sur l'exploitation de bas-fourneaux, fut d'abord localisée sur les collines avoisinantes. Dans les vallées, sont apparues les forges à martelage et les meules circulaires d'affûtage. Quelques exemples de celles-ci, avec les réservoirs attenants, restent visibles (voir carte 1). Pendant une seconde phase, de 1750 à 1840, les «Little Mesters» (c'est à dire les entrepreneurs indépendants) se sont rassemblés dans la ville de Sheffield elle-même, chacun dans son atelier. Malgré une certaine concentration, cet artisanat a subsisté jusqu'à une date relativement récente. Encore aujourd'hui, quelques-uns de ces petits établissements restent en activité près du centre de la ville. A l'évidence, un examen rétrospectif nous permet de considérer que cette industrie a souffert d'une sous-capitalisation.

Faisant contraste avec la coutellerie, les industries lourdes (sidérurgie) se sont développées plus récemment. Les hauts-fourneaux et les laminoirs ont été construits dans la vallée de la Upper Don et plus précisément dans la plaine qui se trouve au Nord-Est de la ville vers Rotherham (voir carte 2). Dès les années 1850 à 1860, Sheffield se tourne vers les produits sidérurgiques lourds tels que le matériel ferroviaire ou les pièces de blindage (Linton D. L., Ed., 1956). A ce point, il faut prêter attention au changement progressif de la production au cours du XIXème siècle, de l'acier massif vers les aciers spéciaux. En dépit de la découverte de Gilchrist Thomas (1879) qui permet aux régions productrices de minerai de fer de se lancer dans la production d'acier brut, Sheffield se spécialisa dans la production de grosses pièces d'acier forgé, tout autant que dans la production de scies, d'outils de jardin, sans oublier le matériel d'artillerie lui-même. Produits lourds et légers de toutes sortes se mêlaient.

Au début de ce siècle, la technologie locale se tourne vers les alliages (aciers au tungstène, au manganèse, etc...). La gamme des productions actuelles va des ailettes de réacteurs au gros matériel électrique et aux composants de centrales nucléaires.

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