L'ANNÉE PSYCHOLOGIQUE

TOME LXV (Fascicule 1)

LES DERNIÈRES ANNÉES D'HENRI PIÉRON

En offrant à Henri Piéron, en 1951, le volume jubilaire de U Année psychologique, nous précisions que nous rendions hommage au directeur du passé, du présent et de l'avenir. En vérité, pendant encore treize ans, Henri Piéron a soutenu l'effort commencé en 1913. S'il nous a abandonné la direction quotidienne de la revue, il n'a jamais manqué de nous aider de ses conseils et surtout il a continué à être le collaborateur le plus important par ses analyses, ses chroniques annuelles et de nombreux articles. Il témoignait ainsi de sa présence à l'actualité de la psychologie et mieux que personne il savait déceler dans une littérature trop abondante l'article neuf ou la recherche originale.

Sa vie a été retracée par Alfred Fessard dans le volume jubilaire. Dans le présent fascicule, nous publions le discours — inachevé — qu'il avait préparé pour le 75e anniversaire du Laboratoire de Psychologie de la Sorbonne. Son caractère autobiographique est évident. Ce discours a été écrit au cours du mois d'octobre, sur un lit d'hôpital, jusqu'à ce que la plume tombe de la main de ce grand vivant vaincu par la mort. Nous publierons plus tard un ensemble de témoignages sur l'homme, le savant et le maître. Ici nous évoquerons seulement les dernières années d'Henri Piéron pour compléter le portrait tracé par Alfred Fessard en 1951.

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La remise solennelle du volume jubilaire de L'Année psychologique coïncidait avec la retraite d'Henri Piéron du Collège de France. Le 30 juin 1951, une imposante cérémonie réunissait dans la salle 8 du Collège ses collègues, ses collaborateurs et ses amis venus rendre hommage à sa personne et à son œuvre. Alfred Fessard, Henri Wallon, Jean Piaget, André Mayer et

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