Revue
Imagerie de l’hémorragie sous-arachnoïdienneImaging of subarachnoid hemorrhage

https://doi.org/10.1016/j.neurad.2008.06.005Get rights and content

Résumé

Même si l’hémorragie sous-arachnoïdienne ne représente que 5 % des accidents vasculaires cérébraux (AVC), son diagnostic est fondamental car ses conséquences cliniques sont extrêmement importantes. Depuis quelques années, des progrès en imagerie ont été réalisés à la fois dans le bilan diagnostique positif et étiologique. À la phase précoce, le scanner cérébral reste le premier examen à effectuer pour le diagnostic de l’hémorragie. Dans le bilan étiologique, l’angiographie conventionnelle est l’examen de référence pour la détection des anévrismes, principale étiologie. Cependant, l’angioscanner, avec le développement des scanners multibarrettes permet de mieux analyser l’anévrisme, son collet et ses relations anatomiques et il peut être désormais utilisé en première intention. Dans les autres causes non anévrismales (15 % des cas), l’IRM et l’ARM trouvent aussi leur utilité en recherchant des causes plus rares, comme la thrombose veineuse ou les angiopathies. L’échodoppler transcrânien, le scanner ou l’IRM sont aussi primordiales dans la recherche précoce des complications de l’hémorragie subarachnoïdienne, comme le vasospasme et l’hydrocéphalie.

Summary

Even if acute subarachnoid hemorrhage (SAH) accounts for only 5% of strokes, its diagnosis is very important because its clinical consequences can be tragic. Recent technological advances in medical imaging have improved diagnostic and therapeutic management of patients with SAH. Nonenhanced CT of the head is the initial imaging modality in suspected SAH for the detection of ruptured intracranial aneurysms. Digital subtraction angiography (DSA) remains the reference exam. Multidetector row CT angiography may potentially replace DSA in the emergency setting, as it provides image data that allows evaluating aneurysmal morphology, the neck size or the visualization of vessels in the vicinity of the aneurysm. For SAH unrelated to aneurysm rupture (15% of cases), MRI and MRA can be added to the diagnostic work-up in order to exclude other differential diagnoses such as venous thrombosis or angiitis. Finally, transcranial color-coded duplex sonography, CT, or MRI are used in clinical practice in order to detect aggravating factors of SAH like hydrocephalus or vasospasm.

Section snippets

Diagnostic positif d’HSA

Une HSA est suspectée devant une céphalée brutale, avec un syndrome méningé, associée à tous les stades de troubles de la conscience. Le diagnostic est effectué sur un scanner cérébral sans injection réalisé en urgence. Le saignement le plus souvent sous-arachnoïdien, plus rarement parenchymateux ou ventriculaire, parfois associant les trois types, va se traduire par une hyperdensité dans les premières heures [6]. Dans les 24 premières heures, le scanner est positif dans 90 à 95 % des cas [1],

Diagnostic des complications

Le scanner cérébral permet aussi de détecter les complications précoces ou tardives associées à l’HSA : une hydrocéphalie, un resaignement, un vasospasme avec ou sans ischémie retardée, une hémorragie parenchymateuse ou ventriculaire.

L’hydrocéphalie secondaire à un blocage du liquide cérébrospinal (LCS) ou à un trouble de la résorption, se manifeste par une dilatation du système ventriculaire qui débute par les cornes inférieures des ventricules latéraux puis intéresse l’ensemble du système

Diagnostic étiologique

Dans 80 % des cas, l’HSA est secondaire à une rupture d’anévrisme. Mais il existe d’autres étiologies non anévrismales comme l’hémorragie périmésencéphalique non anévrismale ou les traumatismes crâniens. Certaines étiologies, comme l’angéite ou les thromboses veineuses peuvent aussi entraîner une hémorragie localisée.

Anévrisme

La rupture d’un anévrisme intracrânien est la principale cause d’HSA. Son diagnostic et son traitement rapide sont les seuls moyens d’éviter le resaignement qui est la complication principale. La majorité (90 %) des anévrismes se localise sur la circulation antérieure du cercle artériel de la base du cerveau alors que seulement 10 % concernent la circulation postérieure. La première localisation concerne l’artère communicante antérieure avec un tiers des anévrismes, puis les anévrismes de la

Étiologie non anévrismale

Pour les autres étiologies, l’angiographie garde un rôle d’élimination mais elle doit être associée à l’IRM et au scanner encéphalique pour rechercher des lésions parenchymateuses associées.

CONCLUSION

Les progrès en imagerie non invasive réalisés récemment ont modifié la prise en charge à la fois dans le bilan diagnostique positif et étiologique de l’hémorragie subarachnoïdienne. Dans l’enquête étiologique, l’angioscanner, avec le développement des scanners multibarrettes peut être désormais utilisé en première intention et dans les autres causes non anévrismales, l’IRM est systématiquement associée à un bilan angiographique.

Références (28)

  • J.-L. Dietemann

    Neuro-imagerie diagnostique

    (2007)
  • J.A. Edlow et al.

    Avoiding pitfalls in the diagnosis of subarachnoid hemorrhage

    N Engl J Med

    (2000)
  • T. Fukuda et al.

    Does traumatic subarachnoid hemorrhage caused by diffuse brain injury cause delayed ischemic brain damage? Comparison with subarachnoid hemorrhage caused by ruptured intracranial aneurysms

    Neurosurgery

    (1998)
  • G.F. Gibbs et al.

    Improved image quality of intracranial aneurysms: 3.0-T versus 1.5-T time-of-flight MR angiography

    AJNR Am J Neuroradiol

    (2004)
  • Cited by (14)

    • Subarachnoid hemorrhage in ten questions

      2015, Diagnostic and Interventional Imaging
      Citation Excerpt :

      This may be combined with meningism without fever or reduced consciousness level. An urgent CT should be performed and enables a diagnosis of SAH to be made if an unenhanced hyperdensity is present in the subarachnoid spaces, which usually involves the basal cisternae, inter-hemispheric sulci and lateral sulci [4]. When it is performed during the first 24 hours, CT has a sensitivity of 95% [5].

    • Anatomical variations of the anterior cerebral arterial circle visualized by multidetector computed tomography angiography: Comparison with 3D rotational angiography

      2013, Journal of Neuroradiology
      Citation Excerpt :

      Multidetector computed tomography angiography (MD-CTA) has become the first-line screening technique for patients with subarachnoid hemorrhage (SAH) not only for detecting aneurysms, but also for facilitating discussion of the appropriate method of treatment (neurosurgical clipping or endovascular coiling) [1–7].

    • Meningeal hemorrhage: CT and MRI

      2010, Feuillets de Radiologie
    View all citing articles on Scopus
    View full text