Conclusion
En
Un ensemble d’études épidémiologiques et observationnelles ont suggéré, au cours de ces dernières années, qu’un diabète sucré, en particulier de type 2 (DT2), augmentait significativement le risque de cancer [1], [2], [3], [4], [5]. De plus, plusieurs mécanismes physiopathologiques ont aussi été évoqués pour rendre compte – rationnellement – de cette éventuelle association morbide.
Le but de cet article est d’une part, de vérifier la réalité de ce constat clinique « diabète et cancers » et, d’autre part, d’en analyser les principales voies d’explication pathogénique, eu égard aux données actuelles de la littérature.
Il y a aujourd’hui, de fait, un quasi-consensus dans la littérature médicale pour reconnaître une augmentation de fréquence des cancers chez les personnes diabétiques, essentiellement de type 2, par rapport aux sujets indemnes de cette pathologie. C’est ce que Chan et al. concluaient, en 2009, en mentionnant que le cancer était « définitivement » une cause importante de morbi-mortalité en cas de diabète sucré [2]. En phase avec cette assertion, Inoue et al., au Japon, dans le cadre d’un suivi
L’obésité per se, indépendamment du diabète, a elle aussi été associée au cancer et à un excès de mortalité par cancers. Dans cette ligne, Calle et al. avaient déjà rapporté, en 2003, une corrélation positive, chez l’homme et chez la femme, entre l’indice de masse corporelle (IMC) et le risque de décès par cancers [10]. Une telle interrelation a été confirmée plus récemment par Renehan et al. : pour chaque incrément de 5 kg/m2 d’IMC, il y avait, pour la majorité des types de cancers, une
L’hyperinsulinémie et l’hyperglycémie sont deux explications rationnelles au couple « diabète et cancers ». L’analyse de cette interrelation doit néanmoins rester prudente, sachant d’éventuelles interférences, en particulier médicamenteuses. Elles ont été décrites par Buysschaert et al., en 2013 [1, 20]. Elles pourraient influencer (positivement ou négativement) la relation « diabète-cancers », et rendre davantage « multiparamétrique » l’interprétation des données (figure 1). Conclusion En
Cet article a été rédigé sur la base d’une conférence donnée par l’auteur lors des XXIIIèmes Journées Lilly Diabète, Paris, 23–24 janvier 2014.
L’auteur déclare qu’il fait partie, en Belgique, des comités d’experts des sociétés pharmaceutiques : AstraZeneca, Aventis, Boeringher Ingelheim, Bristol-Myers Squibb, Eli Lilly, GlaxoSquibbKline, Novartis, Novo Nordisk et Servier Benelux.