Vaccins, adjuvants et réponse immunitaire post-vaccinale : bases immunologiquesVaccines, adjuvants and post-vaccinal immune response: immunological basis
Introduction
L’objectif d’un vaccin est d’éviter la survenue d’une pathologie induite par un pathogène (virus, bactérie, parasite) chez l’individu vacciné. Mais cette protection individuelle s’accompagne, pour une majorité de vaccins, d’une protection collective secondaire, grâce à la diminution de la circulation de l’agent infectieux en cause, limitant alors le risque de contamination et pouvant dans certaines circonstances, permettre l’éradication du pathogène. Cette éradication est en effet possible si et seulement si, d’une part le réservoir de l’agent infectieux est exclusivement humain, et d’autre part si la couverture vaccinale est suffisante. Il est ainsi illusoire de penser que la vaccination antitétanique pourrait permettre d’éradiquer le tétanos, la bactérie pathogène étant d’origine environnementale, en l’occurrence tellurique. En revanche, la vaccination systématique dans les pays développés a permis la disparition des cas de tétanos du nourrisson, pathologie gravissime et généralement létale qui sévit encore dans les pays en voie de développement.
Afin d’améliorer la couverture vaccinale, le vaccin se doit :
De nombreux facteurs liés à l’hôte peuvent moduler la réponse immunitaire induite par la vaccination, comme l’âge et les facteurs génétiques
- •
1. d’être suffisamment immunogène,
- •
2. facile à fabriquer, peu cher et pouvant être produit à grande échelle afin qu’il soit disponible dans tous les pays du globe,
- •
3. dénué ou presque d’effets secondaires.
Dans cet article, ces trois aspects des vaccins sont développés.
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Réponse immunitaire post-vaccinale
L’objectif d’une vaccination est d’induire une protection contre une pathologie infectieuse. La vaccination est un processus stimulant les réponses immunitaires protectrices contre les microbes en exposant les individus vaccinés à des formes non pathogènes ou des composants du micro-organisme. La substance active du vaccin est donc immunogène et va initier une réponse immunitaire protectrice impliquant des acteurs de la réponse immunitaire innée et adaptative. On distingue d’une vaccination
Définition, mécanisme d’action
Les adjuvants sont des substances inertes, non immunogènes mais immunostimulantes qui, administrées en même temps et au même site qu’un antigène, vont accroître la réponse immunitaire vis-à-vis de ce dernier, augmenter son immunogénicité, et éviter la tolérance. Ils permettent ainsi d’amplifier la réponse immunitaire spécifique des vaccins inactivés et surtout des vaccins sous-unitaires qui, seuls, sont incapables d’induire une réponse immunitaire protectrice [1].
Les adjuvants sont le plus
Effets secondaires des vaccins
Les vaccins sont des médicaments, et à ce titre ils peuvent être pourvoyeurs d’effets indésirables (EI) plus ou moins sévères. Il est donc nécessaire, comme pour tout autre médicament, d’en évaluer le rapport bénéfice/risque (B/R), ce d’autant plus que les vaccins sont administrés dans la grande majorité des cas à des sujets sains, exempts de toute pathologie préexistante. Cependant, dans le cas des vaccins, cette évaluation doit être appréhendée dans le contexte des stratégies vaccinales, ce
Conclusion
Ainsi, les effets secondaires rigoureusement et scientifiquement documentés restent exceptionnels. Le rapport bénéfice-risque est bien en faveur des vaccins, et ceux-ci ont montré leur efficacité pour réduire voire éradiquer la transmission de pathogènes associés à une morbi-mortalité majeure. L’émergence de nouveaux pathogènes, et la compréhension des mécanismes de résistance de certains agents infectieux, comme le VIH, rendent nécessaire le développement de nouveaux vaccins et de nouveaux
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