Elsevier

Médecine du Sommeil

Volume 12, Issue 1, January–March 2015, Page 51
Médecine du Sommeil

Poster 84
Sommeil et transport - Enquête Institut National du Sommeil et de la Vigilance/MGEN - Journée du Sommeil® 2014

https://doi.org/10.1016/j.msom.2015.01.087Get rights and content

Objectif

Suivre l’évolution des habitudes de sommeil des actifs français et interroger la relation entre leur sommeil et les trajets qu’ils effectuent quotidiennement entre leur domicile et leur lieu de travail.

Méthodes

Enquête par Internet administrée du 3 au 12/12/13 auprès d’un échantillon national de 1032 actifs de 18 ans et plus constitué selon la méthode des quotas, au regard des critères de sexe, d’âge, de catégorie socioprofessionnelle, de régions de résidence et catégorie d’agglomération. Questionnaire élaboré par le conseil scientifique de l’INSV.

Résultats

Les actifs français dorment en moyenne 6 h 55 en semaine et 8 h 02 le week-end. En semaine, 36 % dorment moins de 6 h et 67 % se réveillent au moins une fois par nuit. Un actif sur 3 effectue au moins une sieste par semaine d’une durée moyenne de 47 minutes. Quatre actifs sur 10 déclarent souffrir d’au moins un trouble du sommeil : insomnie (19 %), trouble du rythme veille-sommeil (16 %), syndrome des jambes sans repos (7 %), syndrome d’apnée du sommeil (6 %). Seulement 13 % d’entre eux déclarent être traités. Environ 1 actif sur 5 est victime de somnolence. En moyenne, 18 km séparent les Français de leur lieu de travail et une durée de 30 minutes pour 2/3 d’entre eux. Pour ces trajets, 77 % des actifs empruntent un véhicule en tant que conducteur, 21 % les transports en commun et 8 % aucun. Dans l’ensemble, 70 % jugent leurs trajets agréables, essentiellement les conducteurs de véhicule et les actifs de province. Lorsqu’ils sont passagers (covoiturage, transport en commun) 39 % s’endorment, en moyenne 23 minutes. Sur le trajet du travail, 17 % des conducteurs disent somnoler au volant au mois une fois par mois, 10 % au point de s’arrêter. Neuf pour cent se sont endormis au volant au moins une fois dans l’année et 7 % d’entre eux ont eu un accident mineur, sans dommage matériels ou corporels. Aucun réseau n’est épargné, 40 % des endormissements ont eu lieu sur des grands axes routiers (4 voies, autoroutes), 26 % sur des routes nationales ou départementales, 19 % sur des routes secondaires et 15 % en ville.

Conclusion

Cette enquête met en exergue la privation de sommeil et le risque de somnolence dont sont victimes les actifs français, notamment sur le trajet domicile-travail. Si les usagers des transports en commun récupèrent un peu de sommeil, les actifs au volant somnolents s’exposent à un risque d’accident.

Section snippets

Déclaration d’intérêts

Enquête soutenue par la MGEN.

References (0)

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